L’édition 2010 de l’Environmental Performance Index (EPI) classant 163 pays sur des indicateurs de performance couvrant à la fois la santé publique, l’état de l’environnement, la vitalité des écosystèmes, etc., place la Tunisie au 74e rang mondial en matière de propreté.
Avec un score de 60,6 sur un total de 100 points, notre pays est classé 5e dans le monde arabe, derrière l’Algérie 42e (67,4), le Maroc 52e (65,6), la Syrie 56e (64.6) et même, ce qui est encore plus surprenant, l’Egypte 68e (62.0).
La Tunisie devance certes le Liban 90e (57.9) – un pays partiellement détruit par les bombardements israéliens de l’été 2006 –, la Jordanie 97e (56.1), l’Arabie Saoudite 99e (55.3) et les autres pays pétroliers et gaziers de la région, comme le Koweït 113e (51.1), la Jamahiriya arabe libyenne 117e (50.1), le Qatar 122e (48.9), le Soudan 129e (47.1), Oman 131e (45.9), Bahreïn 145e (42.0), l’Irak 150e (41.0) et les Emirats arabes unis 152e (40.7). Il n’y a cependant pas de quoi être fier.
Le classement 2010 de l’EPI, publié sur le site du magazine américain ‘‘Forbes’’, a été réalisé par des chercheurs des universités américaines de Yale et de Columbia, qui ont classé les pays en fonction de 25 indicateurs, y compris la qualité de l’eau et de l’air, les émissions de gaz à effet de serre et l’impact de l’environnement sur la santé de la population.
Quels que soient la crédibilité et le niveau de précision de ce rapport – il a quand même été réalisé par des universitaires –, le classement de la Tunisie devrait donner à réfléchir. Et pour cause : notre pays a une vocation touristique et il est l’un des premiers de la région à avoir lancé une politique volontariste de préservation de l’environnement (n’est-ce pas Labib ?). Son classement actuel dans l’échelle de l’EPI doit être perçu comme une alerte et un clignotant rouge.
Imed Bahri