L’événement est organisé à l’initiative de l’Association des compétences tunisiennes innovantes de France (Actif) et en partenariat avec des associations réunies au sein du collectif Adai, Tunisie sans frontières, le Pays vert et l’Association de soutien au peuple tunisien.
Un projet innovant de microcrédit
Ce collectif d’associations espère réunir des fonds pour participer au financement d’un projet innovant de microcrédit responsabilisant destiné à accompagner les femmes potières de Sejnane, village tunisien du nord-ouest qui doit aujourd’hui faire face à d’importantes difficultés.
Le concert se tiendra en présence de Bertrand Delanoë, Maire de Paris. 650 personnes sont attendues à l’Hôtel de ville, dans le 4ème arrondissement parisien.
En nouant un partenariat avec une association locale, les organisateurs vont pouvoir transférer les fonds en Tunisie et lancer l’opération microcrédit.
La Tunisie doit faire face aujourd’hui à des inégalités flagrantes entre les territoires. Des zones rurales excentrées sont appauvries, sans aucune ressource et oubliées par le gouvernement depuis des décennies. Depuis la révolution de janvier, cette situation s’est aggravée, c’est le cas pour le village de Sejnane, qui abrite des artistes qu’on appelle les potières de Sejnane, ces femmes artisanes fabriquent des poteries artisanales aux motifs berbères sculptées et moulées à la main, un art peu commun et admiré par tous au Maghreb et au delà.
Déserté par les touristes qui sont les principaux acheteurs de ces poteries et ne bénéficiant pas d’opérations de promotion, le village de Sejnane subit une crise sans précédent. Le projet de microcrédit sous forme de capital dynamique générateur de valeur proposé par Actif et ses partenaires, peut aider ces femmes à redémarrer leur activité avec pour chacune des potières la possibilité de reprendre la main sur l’activité économique de leur village qu’elles nourrissent et font vivre grâce à leur art.
Des petites mains au grand cœur
Nabil Benghanem, président d’Actif explique: «Ces femmes font vivre leur famille et font tourner l’économie du village, sans savoir lire ou écrire pour la plupart, elles ont souvent de très fortes responsabilités. Notre projet consiste simplement en un coup de pouce. Grâce à ce système de microcrédit responsabilisant, elles pourraient financer leurs besoins en termes de matériaux et de distribution de leurs produits et leur remboursement servira à financer les besoins d’autres artisanes potières en difficulté. Nous sommes persuadés que ce système innovant d’aide au développement peut fonctionner, les acteurs locaux que nous avons rencontrés en sont également convaincus. De plus leur art doit absolument continuer à perdurer, cela fait partie du patrimoine tunisien et ce sont des artistes talentueuses qui en vivent.»