La cérémonie de remise du prix s’est tenue au Village culturel Katara, au Qatar. «Je dédie ce prix aux femmes et aux hommes qui ont fait la révolution tunisienne. Je dédie ce prix à toutes les révolutions en cours dans le monde arabe», a déclaré Souhayr Belhassen à cette occasion.
Née en 1943 à Gabès (sud-est), d’une mère tunisienne et d’un père né en Indonésie – banni de Tunisie au début des années 1950 par les autorités du protectorat français, pour son activité militante –, lui-même de père tunisien et de mère indonésienne, Souhayr Belhassen est une journaliste et défenseuse des droits de l’homme.
Diplômée en droit de l’Université de Tunis puis de l’Institut d’études politiques de Paris, elle a été journaliste pendant une vingtaine d’années, à partir de la fin des années 1970, comme correspondante en Tunisie de l’hebdomadaire ‘‘Jeune Afrique’’ et de l’agence de presse Reuters.
Elle s’est également engagée dans le combat pour la défense des droits de l’homme à partir de 1984 au sein de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (Ltdh), dont elle a assuré, à partir novembre 2000, la vice-présidence.
En 2004, elle a intégré le bureau directeur de la Fidh, dont elle a pris la tête le 24 avril 2007, devenant ainsi la première femme arabo-musulmane à prendre la direction de cette Ong.
Les prix ‘‘Takreem Achievement Awards’’ ont pour objectif de récompenser les grandes personnalités du monde arabe qui se sont distinguées par leurs travaux remarquables et leurs succès dans différents domaines.
La catégorie «Femme de l’année» rend hommage aux femmes qui, par leurs actions, participent au rayonnement de la région arabe dans le monde.
La cérémonie présentait les lauréats de la deuxième édition du prix ‘‘Takreem Arab Achievement’’ dans différentes catégories.
Parmi les membres du jury, Mohamed ElBaradei, Prix Nobel de la paix 2005, Hanan Ashrawi, parlementaire palestinienne, ou encore Lakhdar Brahimi, ancien sous-secrétaire général de l’Onu.
Z. A.