Les assises de l’immigration tunisienne, qui se sont déroulés samedi 8 mai à l’Université de Paris VIII, à Saint-Denis, au nord de la capitale française, ont été un succès.


C’est, en tout cas, ce qu’affirment les organisateurs qui appellent, dans un communiqué parvenu à Kapitalis, à «transformer l’essai».
350 personnes ont participé à ces assises, une soixantaine d’associations, de comités et collectifs de Tunisiens, venant de Belgique, d’Italie, du Canada, de Suède, de Suisse, de Tunisie et de France, avec une trentaine de ville représentée. Tout ce beau monde a débattu, à travers des quatre commissions thématiques («Représentation», «sans-papiers, harragas et accords bilatéraux», «jeunes, culture et langue d’origine», «accueil dans les consulats, lors des retours, projets…»), de questions importantes concernant autant la Tunisie que les Tunisiens de l’étranger.
Des délégations importantes venant de la société civile de Tunisie (Ugtt, Atfd…) ont également participé aux travaux des assises à travers les ateliers. De même que de nombreux partenaires et représentants des mouvements et organisations françaises. Didier Paillard, maire de Saint-Denis et Patrick Braouezec, député et président de Plaine Commune ont tenu à marquer leur présence.
Les participants ont tenu à rendre un hommage à Hassen Ouardani, vieux militant de l’immigration, depuis les années 1960, défenseur des droits des migrants et de la solidarité avec le peuple Palestinien. Ils se sont mis d’accord aussi sur de nombreuses revendications qui feront l’objet d’un échange dans les jours qui viennent afin de finaliser le cahier de doléances qui sera remis ultérieurement aux autorités tunisiennes ainsi qu’aux organisations de la société civile.
Les participants ont insisté pour que toutes les démarches se poursuivent dans la concertation la plus large afin que toutes les sensibilités et les opinions qui se sont exprimées soient reflétées dans le cahier de doléances. La composition de la délégation, qui sera constitué et approuvée par toutes les régions reflètera la diversité en terme de pays, de genre, de générations et d’opinion.
Le communiqué diffusé par les organisateurs ne fait pas référence à la situation dramatique des immigrés tunisiens maltraités aujourd’hui en France. Ce sujet a-t-il été évoqué durant les assises? Quelles ont été les positions exprimées à ce propos? Quelles actions de solidarité ont été envisagées?

Kapitalis