Quatre érythréens ont trouvé la mort dans un incendie survenu dans la nuit de samedi à dimanche dans le camp des réfugiés de Choucha à Ras Jedir, à proximité de la frontière tuniso-libyenne.
Selon une source de l’armée tunisienne citée par l’agence officielle Tap, l’incendie a détruit également 21 tentes dans le camp réservé aux réfugiés érythréens. Ses causes restent cependant inconnues et seront déterminées par l’enquête. L’origine des feux, pourrait être une fuite de gaz, un court-circuit ou un acte criminel. Mais rien n’est encore clairement établi pour le moment. Les conditions météorologiques, marquées par un vent fort, ajoutées aux caractéristiques des tentes remplies de matelas et de draps ainsi que de produits en plastique hautement inflammables, ont attisé les flammes.
L’armée tunisienne et la protection civile ont mobilisé 5 camions de pompiers pour maîtriser l’incendie ainsi que deux ambulances pour le transport des victimes et des rescapés et porter secours aux autres réfugiés, indique la Tap. Qui ajoute que l’incendie a suscité une grande panique dans les rangs des réfugiés qui ont fui leur camp alors que d’autres ont essayé par des moyens dérisoires de circonscrire les feux.
L’incendie a suscité également la colère des réfugiés érythréens, qui ont pointé du doigt les organisations onusiennes pour leur lenteur à donner une suite favorable à leur désir d’être transférés dans d’autres pays où ils espèrent trouver un asile politique, en raison de la situation qui prévaut en Erythrée.
Ce drame, intervenant après d’autres incidents moins graves, pose le problème de la précarité de la situation des réfugiés qui ont fuit les affres de la guerre en Libye pour tenter de trouver refuge en Tunisie.