La création du Fonds citoyen est une initiative de la Banque centrale de Tunisie (Bct), en réponse à une demande émanant de la société civile. Son objectif: atténuer les problèmes sociaux et réduire les inégalités régionales.
«Ce fonds, qui a été logé, dans un premier temps, à la Bct, est financé par des contributions volontaires. L’idée est qu’il soit géré par une structure indépendante du gouvernement», a expliqué le gouverneur de la Bct. Il a ajouté: «Un conseil d’administration a ainsi été constitué de personnalités issues de la société civile. Il a fait sa première réunion lundi. C’est lui qui va prendre le relais et décider de l’allocation des ressources».
Les membres du nouveau conseil sont Dr Sâadeddine Zmerli, ancien ministre de la Santé et ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (Ltdh), les économistes Houcine Dimassi et Ali Abaâb, et Habib Touhami, économiste, démographe et ingénieur des statistiques et de la prévision économique. Le cinquième membre est un représentant du ministère du Développement régional qui assurera la coordination, comme le stipule le décret-loi instituant le fonds.
Les 400.000 dinars collectés représentent un montant assez modeste, concède M. Nabli, qui attribue cette faiblesse au manque de communication sur ce fonds dont beaucoup de Tunisiens ne connaissent même pas l’existence. «On espère lancer bientôt une campagne de promotion pour mieux le faire connaître des Tunisiens et l’aider à prendre de l’ampleur», a dit le gouverneur de la Bct.
«Parce que les citoyens qui contribuent au fonds ont le droit de savoir où va leur argent, il y aura une transparence totale dans la gestion des financements et des projets», assure M. Nabli. Un commissaire aux comptes assurera le suivi et un site Web diffusera toutes les informations utiles.
R. K.