Une réunion de bilan et de suivi des 1ères Assises de l’immigration tunisienne à l’étranger s’est tenue à Tunis du 25 au 27 juin en présence d’une vingtaine d’associations et 40 délégués de France, Belgique, Italie, Suède et Canada.
Les Assises se sont tenues, le 7 juin, à l’université de Paris VIII à Saint-Denis 2011. A Tunis, les associations ont débattu de la prise en compte des revendications des Tunisiennes et Tunisiens l’étranger. Ils ont décidé de mettre en place un conseil de suivi où seront représentés les acteurs associatifs par des délégués. «La communication devra être développée pour élargir la participation de toutes et tous», disent les organisateurs dans un communiqué rendu public hier.
Lors des journées de travail de Tunis, les représentants des Tunisiens à l’étranger ont modifié et adopté la cahier de doléances et rencontré les acteurs des partis politiques et de la société civile pour échanger sur la place des Tunisiens à l’étranger après la révolution et pour les sensibiliser à la prise en compte des doléances exprimées.
Le 27 juin, la délégation des Assises a été reçue par Mohamed Ennaceur, ministre des Affaires sociales dans les locaux du ministère en présence du directeur de cabinet et des principaux responsables de l’Office des Tunisiens à l’étranger (Ote). Les points figurants dans le Cahier des doléances ont été abordés. Il s’agit de :
- la représentation des Tunisiens et Tunisiennes à l'étranger dont celles des binationaux;
- leur participation aux élections de l’Assemblée constituante et la nécessaire évolution des lois régissant cette communauté ainsi que les accords bilatéraux pour assurer une meilleure protection à ses membres;
- la restructuration de l’Ote, la révision des politiques des politiques et l’abandon des pratiques d’exclusion de l’ex Rcd;
- la création d’un Conseil national de l’immigration et d’un ministère de l’Immigration pour plus de 1,1 million ressortissants à travers le monde;
- l’accueil dans les consulats, le retour et l’aide au développement de projets pour les migrants;
- les émigrés sans papiers et leur défens;
- la révision des politiques d’enseignement de la langue et de la culture arabes et la situation des étudiants tunisiens à l’étranger, comme vecteurs d’enrichissement pour la société tunisienne et sa diversité.
«Le ministre a longuement répondu à nos attentes et accepté notre Cahier de doléances comme une contribution essentielle à l’édification de la nouvelle Tunisie démocratique après la révolution», expliquent les organisateurs. Ils ajoutent : «Le ministre a proposé de pérenniser ces Assises et de contribuer à leur élargissement à tous les Tunisiens et Tunisiennes à l’étranger à travers le monde.»
Pour leur part, les participants à la délégation ont qualifié leur rencontre avec le ministre des Affaires sociales de «positive et productive». Ils espèrent qu’«une nouvelle page sera ouverte pour une meilleure prise en compte des questions soulevées par les migrants tunisiens.»