Le couvre-feu imposé par les autorités locales à Sbeïtla (290 km de Tunis) sera en vigueur de 20h00 à 4h00 locales et vise à «éviter une dégradation de la situation sécuritaire», a ajouté le ministère.
Parties d’une rixe entre deux personnes appartenant à des quartiers du centre et de la périphérie de la ville, la dispute a dégénéré en affrontements entre des dizaines de personnes, faisant 17 blessés, samedi et dimanche, a précisé à l’Afp un porte-parole du ministère.
Les forces de sécurité appuyées par l’armée ont réussi à rétablir l’ordre samedi, mais les violences ont repris de plus belle dimanche. Les belligérants se sont attaqué au poste de la garde nationale, ont tenté d’incendier un parking attenant et ont saccagé un dépôt de boissons alcoolisées, a-t-il indiqué.
Sbeïtla, connue pour ses vestiges archéologiques antiques, se situe dans la région de Kasserine, fortement touchée par le chômage, qui a connu des manifestations sanglantes lors du soulèvement ayant conduit à la chute de l’ex-président Ben Ali.
Les troubles entre clans rivaux sont généralement causés par des rivalités concernant la priorité à l’embauche ou des rumeurs de discrimination suivant l’appartenance territoriale ou sociale.
Le 5 juin, de violents affrontements entre clans rivaux à Metlaoui, ville minière du sud-ouest tunisien, ont fait sept tués et plus de 100 blessés en 3 jours, poussant les autorités à décréter un couvre-feu.
En mars, une rumeur sur le recrutement au sein d’une société locale d’exploitation du phosphate d’un clan aux dépens de l’autre avait provoqué des violences.
Dans la même région de Gafsa, en avril, deux lycéens ont été tués et 43 personnes ont été blessées dans de violents affrontements.
Source : Afp.