Ces confrontations ont eu lieu, tout particulièrement au niveau du marché El Fajr, de la cité Ennour et de l’avenue de la Palestine, rapporte l’agence officielle Tap. Les forces de la sécurité intérieure ont dû recourir au gaz lacrymogène pour disperser les groupes antagonistes.
Malgré un couvre-feu instauré dans la nuit du mardi, des groupes ont bravé le couvre-feu et se sont livrés à une bataille rangée. Des bouteilles incendiaires ont été lancées contre les policiers. Des actes de mises à sac et de pillages ont été signalés ou les assaillants, parfois cagoulés et munis de couteaux ont attaqué des commerces et des bureaux, dont le siège local de l'Utica (le patronat), les locaux de l'agence tunisienne Tap et de sociétés privées.
Des renforts militaires ont été déployés dans les principales artères et aux alentours des établissements névralgiques, afin de les protéger de la furia des groupes d’individus armés de gourdins, de sabres et d’armes blanches. Des échanges de jets de pierres ont été signalés par l’agence Tap.
Face à ce regain de violence à Gafsa, les locaux et espaces de commerce ont fermé leurs portes, de même que les établissements administratifs, et le transport public a été paralysé, ce qui a provoqué la panique chez les citoyens qui se sont empressés de rentrer chez eux.
Les confrontations s’étaient déclenchées la veille, à une heure tardive de la nuit, entre des groupes d’individus, dans certains quartiers et au niveau de plusieurs intersections routières. Ces groupes avaient mis le feu à des pneus et à des bennes à ordures, et placé des barrières sur les principales artères de la ville pour paralyser le trafic routier. Les forces de l’ordre et les unités de l’armée nationale s’étaient alors intervenues, en tirant des bombes à gaz et des balles de sommation pour empêcher les belligérants d’entrer en confrontation.
Des affrontements violents survenues, samedi et dimanche, à à Sbeitla (sud-ouest), ayant fait 17 blessés, ont obligé les autorités à décréter le couvre-feu dans cette ville, en vigueur depuis dimanche de 20h00 à 4h00 locales.
Partie d’une rixe entre deux personnes appartenant à des quartiers du centre et de la périphérie de la ville, la dispute a dégénéré en affrontements entre des dizaines de personnes.
Kapitalis (avec agences).