Des repas d’iftar seront également offerts au profit de 5.000 personnes pauvres dans les quartiers populaires, a aussi indiqué Mohamed Ennaceur, ministre des Affaires sociales, au cours d’une conférence de presse, mercredi, à Tunis.
Pendant la période de l’Aïd, environ 400.000 élèves et 35.000 étudiants bénéficieront d’aides à hauteur de 30 pour les élèves et 100 dinars pour les étudiants.
Le ministre a ajouté que cinq conventions ont été signées avec la Banque tunisienne de solidarité (Bts) pour l’octroi de crédits à des jeunes porteurs d’idées de projets (5.000 dinars pour chaque projet approuvé), en plus de la prise en charge de l’Union tunisienne de solidarité sociale (Utss) d’une part des financements propres.
Par ailleurs, un accord est en préparation avec l’organisation de microcrédits Enda pour accorder aux jeunes tunisiens de retour de la Libye des crédits qui les aident à s’installer pour leur propre compte.
Concernant le programme de promotion de la fonction sociale des grandes entreprises économiques, une convention a été conclue avec l’une des sociétés commerciales pour la collecte de 1.500 aides en nature destinées aux familles nécessiteuses.
Le ministre a souligné que le gouvernement provisoire a ouvert la voie pour la création d’institutions caritatives comme le Fonds de Zakat qui sera lancé par l’Utss, ajoutant qu'un projet de loi est en examen pour permettre aux bienfaiteurs de contribuer à la lutte contre la pauvreté et au développement du pays.
Réformer le système du 26-26
M. Ennaceur a rappelé que 2 millions de fonctionnaires et agents de la fonction publique et des secteurs public et privé bénéficieront de la convention sur l’augmentation des salaires décidée le 29 juillet.
Le Fonds 26-26, qui a longtemps servi à l’ancien président pour racketter les Tunisiens, est désormais sous tutelle du ministère qui œuvre à réviser les méthodes de gestion de ses ressources. Désormais, les ligues régionales des droits de l'homme se chargeront de l’octroi des subventions du Fonds et non pas les délégués.
En réponse à une question sur la protestation de l’Union des travailleurs de Tunisie (Utt), syndicat créé récemment, à propos de leur exclusion des négociations sociales, M. Ennaceur a relevé que les négociations ont lieu souvent avec l'organisme qui a plus de représentativité.
Concernant la grève des inspecteurs du travail, il a précisé que des demandes ont été déjà satisfaites et que d'autres sont à l’étude.
D’autre part, le ministre a appelé les partis politiques à ne pas exploiter les actions sociales (aides, repas d’Iftar, etc.) pour des objectifs politiques.