Les bus étaient ce matin immobilisés. Et les employés rassemblés dans leur lieu de travail. Les clients ont dû se débrouiller pour rejoindre le leur. A la cité El Intilaka, à l’ouest de Tunis, des citoyens, en colère, s’en sont pris aux bus garés sur la grande place centrale.
Le mot d’ordre de grève avait été lancé par la toute nouvelle Union des Travailleurs de Tunisie (Utt), créée en mai dernier par l’ancien secrétaire général de l’Ugtt, Ismaïl Sahbani. Mais, lundi, l’arrêt effectif du travail par les agents de la Transtu était jugé incertain. Mohamed Chamli, directeur de la communication par intérim à la Transtu, a indiqué à la Tap : «Nous ne pouvons parler de grève qu’à partir de minuit, heure de démarrage des premières navettes de la société».
La grève intervient suite au retard dans la promulgation, par des autorités de tutelle, du décret réglementant le pluralisme syndical et la retenue à la source au profit de l’Utt. Cette nouvelle centrale appelle la Transtu à ouvrir un dialogue sérieux sur les revendications professionnelles des agents et des fonctionnaires de la société.
Morale de l’histoire : les usagers du transport public payent les frais du bras de fer entre deux centrales syndicales.
Imed Bahri