Malgré la nomination d’un administrateur judiciaire pour gérer les affaires de l’Oncst, les collaborateurs et proches de son président déchu continuent à exercer et à sévir, à la grande déception des associations affiliées.


Suite à une décision judiciaire urgente datée du 9 juin 2011, Hichem Laâmouri a été désigné administrateur judiciaire de l’Organisation nationale culture, sport et travail (Oncst) au lieu de Moncef Bartagi, président pendant 32 ans et accusé de corruption et d’autoritarisme.
M. Laamouri a procédé à ses fonctions mais n’a pas dissous le bureau exécutif  dont les membres continuent à exercer leurs fonctions et bénéficier de leurs prérogatives.
Les affiliés de l’Organisation, dont l’Association sportive de la Banque de l’Habitat, ont de nouveau saisi la justice pour réclamer la dissolution de la totalité du bureau directeur afin, selon eux, «de mettre fin à l’hémorragie de la mauvaise gestion et du chaos au sein de l’organisation».
Les adhérents reprochent à l’administrateur judiciaire de traiter l’organisation comme une entreprise commerciale, où le conseil d’administration ne peut être dissous par une simple décision administrative.
Etant donné que l’Oncst fait partie du Rassemblement constitutionnel démocratique (Rcd) dissous (selon l’article 4 de ses propres statuts, amendés le 1er octobre 2004), la dissolution du Rcd par décision de justice, «sous-entend la dissolution automatique de tous les organismes, biens et avoirs qui en faisaient partie».
La base réclame aussi la tenue d’une assemblée générale extraordinaire pour modifier et développer les statuts et une autre pour l’élection d’un nouveau président et un nouveau bureau directeur.

Mourad Teyeb