A cause des préparatifs de la cérémonie religieuse, qui sera présidée ce soir par le président par intérim à la Mosquée Ezzitouna, la prière du vendredi s’est déroulée dans des conditions approximatives.
Pour la prière du vendredi, l’ambiance était spéciale à la Mosquée Ezzitouna de Tunis: fouille électronique des fidèles à l’entrée, les installations techniques de la Télévision nationale était là pour transmettre la cérémonie de la nuit du destin, mais il faut dire aussi que l’ambiance était décontracté et loin de ce qui se passait au temps de Ben Ali, lorsque l’activité commerciale des souks avoisinant la mosquée était paralysée à cause du dispositif assurant la sécurité du président déchu.
Malgré la présence technique de l’équipe de télévision, l’imam a commencé son prêche sans micro. Il a fallu un temps d’abord pour qu’il s’en aperçoive et suspende son prêche, mais, malgré l’intervention des techniciens, le satané micro n’a pas pu reprendre service. L’imam a alors continué son prêche en essayant d’élever la voix qui arrivait à peine à être audible à ceux qui étaient assis devant. Ce qui pousse d’ailleurs à se demander comment nos ancêtres faisaient sans micros. Et ce n’est que durant la petite deuxième moitié du prêche que la sono a repris service. Ensuite, vu que des matelas ont été installés à côté du mihrab, en préparation de la cérémonie du soir, l’imam a reculé de deux ou trois rangés et a commencé la prière mettant ainsi en hors-jeu ceux qui étaient déjà assis dans les deux premières rangés. En effet, la règle pour la prière collective veut que les prieurs soit rangés au même niveau que l’imam ou derrière lui. Cette règle, pour cause de mauvaise organisation, a été aujourd’hui non respectée. C’est un incident dommageable qui a pu être évité et préservé ainsi le prestige de cette grande mosquée.
Samir Messali