Les trottoirs de Tunis ne seront plus propriété privée des gérants de bistrots et hôtels qui n’ont pas à dépasser le carré autorisé par la mairie. Les piétons seront plus à l’aise pour circuler. Pourvu que ça dure!
Ceux qui ont été samedi matin à Tunis, ont dû remarquer un spectacle non habituel. Sur ordre du ministère de l’Intérieur, la police qui a laissé longtemps faire et n’est jamais intervenue, est descendue dans les grandes et petites rues pour rappeler à l’ordre les gérants des cafés et restaurants. Ceux de l’hôtel Africa ont un peu résisté. Ils n’ont pas voulu mettre plus en retrait leurs bacs à fleurs. «Ils ont cru que les anciennes pratiques marchent encore, mais voilà, les pistons, au téléphone, ne leur ont pas donné raison», a dit à Kapitalis un agent de la sécurité.
Une petite heure après, sur les trottoirs en face, dans les autres cafés de l’avenue Habib Bourguiba, on a dû évacuer des chaises qui gênaient les passants. «Il s’agit d’un passage pour les piétons. Eux, ils grignotent tout le trottoir, mettent leurs parasols et chaises, et se moquent éperdument du monde. Maintenant, la loi s’applique sur tous. C’est un ordre, on a commencé par évacuer les trottoirs des vendeurs à la sauvette du marché parallèle et aujourd’hui, c’est une campagne lancée contre ces gérants qui se croient au-dessus de toute loi», a dit un autre agent de la police.
Z. A.