La municipalité de Carthage réaffirme sa détermination à poursuivre la démolition des fondations constatées dans la zone archéologique de Maalga, dans la banlieue nord de Tunis.


 

Dans une déclaration à l’agence Tap, samedi, le porte-parole de la délégation spéciale de la municipalité de Carthage a indiqué que les services municipaux poursuivront les travaux de démolition des fondations constatées depuis quelques jours dans la zone archéologique de Maalga, dans les environs de Carthage, en banlieue nord de Tunis.

Démolition des constructions anarchiques

Toute tentative de poursuite de construction sur le terrain du site de Bir Ftouha sera donc empêchée avec fermeté, a affirmé la même source. Qui a annoncé qu’il a été procédé à la démolition de 15 clôtures sur des terrains archéologiques où la construction est interdite.

Deux autres clôtures ont été démolies dans la zone de Laâbidet, ainsi qu’une clôture dans la cité Mohamed Ali à Carthage, sachant que les interventions se poursuivront dans d’autres espaces.

S’agissant de la construction sur ce site archéologique, le porte-parole de la délégation spéciale a souligné que la décision de démolition des constructions anarchiques sera appliquée après le parachèvement de la démolition de toute construction sur les sites archéologiques. Il a fait remarquer que, depuis juillet, aucune opération de construction n’a été enregistrée dans la zone de Maalga, à Carthage.

Sous l’ancien régime, il a été procédé au changement de la vocation d’environ 5 hectares relevant du parc naturel et archéologique de Carthage-Sidi Bou Saïd, au profit des proches de l’ex-président qui ont bénéficié de lotissements vendus après coup à des prix exorbitants.

Suivi des dossiers au cas par cas

Après la chute de l’ancien régime, le gouvernement provisoire a publié un décret, le 10 mars, annulant 13 arrêtés relatifs au déclassement de lots de terrains sur le site de Carthage et le parc archéologique national de Carthage-Sidi Bou Saïd, ainsi que des propriétés situées dans le parc archéologique. Une commission ministérielle ad hoc assure le suivi du dossier et l’étude de la situation au cas par cas.

Malgré cette décision, certaines parties ont tenté ces derniers jours de reprendre les travaux de construction sur un terrain du site de Bir Ftouha, ce qui a poussé de nombreux habitants de la région à se rassembler devant le siège de la municipalité de Carthage pour demander aux autorités compétentes de faire face à ces agissements et arrêter toute tentative de construction sur ce site archéologique.

Le site archéologique de Carthage est classé patrimoine mondial depuis 1979 par l’Unesco. En 1985, des mesures ont été prises pour délimiter les  superficies où la construction devait être interdite vue leur importance archéologique, historique et esthétique. Mais, le fait que la Tunisie n’a pas ratifié le plan de restauration et de mise en valeur du site élaboré par l’Unesco a favorisé les manœuvres frauduleuses notamment en ce qui concerne l’interdiction de construction.

Source : Tap.