La Commission nationale de lutte contre les catastrophes (Cncc) a lancé, mercredi, aux habitants du gouvernorat de Manouba et de l’Ariana, un appel à la vigilance. L’oued Medjerda est en train de déborder.


Selon un communiqué rendu public mercredi par le ministère de l’Intérieur, la Cnlc a recommandé aux citoyens de prendre les précautions nécessaires face à l’éventualité d’une accélération du débit des eaux dans les cités El Idhaa, El Ferdaoues, Ennajat et la région El Henna à Chaouatt (délégation de Jedaida), dans le gouvernorat de Manouba (ouest de Tunis), ainsi que les quartiers Jabbas, Mbarka, Cité Mongi slim, Sidi Ali Al Kadhar et Sabalet Ben Ammar (délégation de Sidi Thabet), dans le gouvernorat de l’Ariana, au nord de la capitale.

La Cnlc est entré en contact avec les commissions régionales de lutte contre les catastrophes dans les gouvernorats de la Manouba et de l’Ariana afin de prendre les mesures pour apporter à temps l’aide aux habitants et éviter tout sinistre.

La Cnlc annonce aussi la possibilité de l’infiltration de quantités d’eau à partir de mercredi à midi autour des habitations à proximité de l’Oued Medjerda et met au service des citoyens les numéros suivants en cas d’alerte :

- Protection civile : 198 ;

- Garde nationale : 193.

Suite à ces appels, l’université de Manouba (proche de l’Oued Medjerda) a fermé ses portes jusqu’à nouvel ordre et les étudiants ont été priés de rentrer chez eux.

A cette information, quelques mauvais esprit ont sauté sur la moitié de l’actualité et commencé à semer la zizanie en diffusant sur les réseaux sociaux des rumeurs selon lesquelles plusieurs universités ont fermé parce qu’il y a des extrémistes qui bloquent l’entrée devant les étudiants et universitaires.

Les habitants doivent donc être doublement vigilants, face aux flots des eaux et ceux… des rumeurs !

Les averses continuent sur tout le pays. Plusieurs régions sont inondées et des quartiers totalement sinistrés. On a enregistré dans quelques régions plus de 230mm en un seul jour. Les habitations les plus affectées sont soit construites anarchiquement soit à proximité des fleuves.

Selon le ministère de l’Intérieur, les inondations du week-end ont fait 3 morts. Les interventions de la Garde nationale et des la Protection civile et autres équipes de la sécurité ont fait 250 interventions et sauvé jusqu’à mardi 12 personnes en danger. Les opérations de sauvetage continuent un peu partout au nord du pays.

I. B.