L’Association tunisienne des femmes démocrates (Atfd) dénonce, dans un communiqué publié samedi, toute forme de violence et d’intimidation contre les femmes.


En réaction aux «actes de violence et de violation des libertés individuelles dans certaines écoles, instituts et facultés, et où certaines personnes ont tenté d’imposer des tenues vestimentaires sectaires à des étudiantes et professeures non voilées allant dans des cas à la violence et l’intimidation», l’Atfd a exprimé «son refus de principe et sa condamnation de ces pratiques contraires aux principes de la liberté de s’habiller, d’opinion et de croyance», et mis en garde «contre de telles pratiques nombreuses et organisées ciblant les femmes dans une tentative d’intimidation contre leurs choix vestimentaires et leurs opinions.»

Par ailleurs, l’Atfd «attire l’attention contre ces pratiques visant l’établissement d’un système de tyrannie dans notre pays qui saperait les acquis des femmes et porterait atteinte aux libertés.»

Dans ce communiqué signé par sa présidente, Ahlem Belhadj, l’association féministe «proclame son attachement aux mots d’ordre de la révolution tunisienne en matière de liberté et de dignité, d’égalité et de justice et de rejet de la tyrannie, de la discrimination et de la marginalisation». Elle exprime sa «solidarité inconditionnelle avec toutes les victimes étudiantes et universitaires», estimant que «ces nouveaux comportements sociaux ainsi que ces nouveaux discours extrémistes sont des nouvelles tentatives pour saper les acquis sociétaux et pour faire courir longuement au pays les dangers de la tyrannie.»