Vendredi, devant le siège de l’Ugtt, plusieurs personnes se sont rassemblées pour crier leur colère contre les dirigeants de la centrale syndicale qui, selon eux, nuisent aux intérêts des travailleurs.
«L’Ugtt n’est ni M. Jerad ni M. Briki et il est temps pour qu’ils dégagent. Et pas seulement eux. D’autres membres du bureau exécutif doivent aussi dégager et laisser les syndicalistes tranquilles. Assez ! Qu’ils arrêtent de nous utiliser pour leurs propres intérêts», a dit à Kapitalis un jeune syndicaliste indigné du comportement de ses aînés. Les camarades de M. Jerad, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) et M. Briki, son porte-parole, ont vite riposté en les poussant à faire marche arrière.
«Ces jeunes sont manipulés par des partis. Ils veulent ébrécher notre image», selon deux employés de la centrale ouvrière. Ce que démentent les jeunes protestataires, qui affirment n’être manipulés par aucune partie. Ils justifient leur action par le fait que M. Briki est allé très loin en menaçant de paralyser l’économie et d’appeler tous les travailleurs à faire une grève générale et descendre dans la rue.
Les échanges entre les manifestants et les syndicalistes ont vite dégénéré en affrontements. Les seconds n’ont pas tardé à chasser les premiers loin de la Place Mohamed Ali, siège de l’Ugtt, au centre-ville de Tunis.
Z. A.