Les Tunisiens, qui considèrent Sami Khedira comme leur unique représentant en Afrique du Sud, aimeraient voir ce joueur remporter la Coupe du Monde et agiter, à l’occasion, le drapeau de la Tunisie, pays natal de son père, comme il a promis de le faire.
Joueur techniquement doué et rapide, à l’instar de ses coéquipiers, Khedira, 23 ans, n’a pas fini d’émerveiller le public du Mondial en Afrique du Sud. Son jeu en mouvement n’a pas fini de donner le tournis à ses adversaires, Anglais et Argentins sont les derniers à en avoir eu la preuve à leurs dépens.
Le sélectionneur allemand Joachim Löw ne tarit pas d’éloges, lui non plus, à l’égard des «poumons» de son véloce milieu de terrain récupérateur, toujours en mouvement, et qui ne se fait pas prier pour se mettre carrément en position de finisseur. Il n’a certes pas eu beaucoup de balles de but, mais l’on souvient de l’un de ses tirs qui a percuté violemment la transversale. Et l’on peut parier qu’avant la fin du parcours de la Nationalmannschaft dans cette compétition qu’elle survole de la tête et des épaules, le milieu de terrain d’origine tunisienne aura l’occasion d’inscrire son nom sur les tablettes des buteurs du Mondial. «Il y a un aspect latin dans notre football avec des joueurs qui demandent toujours le ballon et qui sont capables d’accélérer le jeu à tout moment», s’émerveille Khedira, en parlant de ses coéquipiers.
Victime d’une contracture à la cuisse droite contre l’Argentine, Khedira a quitté ses coéquipiers à la 77e minute du quart de finale contre l’Argentine remporté par 4 à 0. Resté aux soins dimanche, il n’a pas participé à la séance d’entraînement du lundi après-midi sur le stade d’Atteridgeville. Mais le milieu de terrain de Stuttgart semble bien rétabli. Bonne nouvelle donc pour le sélectionneur allemand: il pourra compter sur lui pour museler les véloces milieux de terrain de l’Espagne, aujourd’hui, en demi-finales du Mondial-2010 à Durban.
Imed B.