Des propriétaires de transport rural originaires de Tabarka (gouvernorat de Jendouba), Nefza et Ouechtata (gouvernorat de Béja) ont bloqué la route vers l’Algérie.
Les protestataires, des «gnatria» ou contrebandiers de carburant, veulent imposer leur loi et s’approvisionner sans autorisation des autorités algériennes.
Soit nous faisons ce qui nous plaît soit on arrête de travailler, on bloque les routes, on brûle, on pille... Voilà où en est la Tunisie d’aujourd’hui.
Cette fois-ci, ces Tunisiens ne protestent pas contre la décision des autorités tunisiennes, mais contre celles de nos voisins algériens qui leur ont interdit de s’approvisionner illégalement en carburant… compensé par l’Etat algérien.
Les passagers n’ayant pas pu franchir la frontière ont dû faire un détour de 40 km pour passer par l’autre poste frontalier de Babouche (délégation d’Aïn Drahem).
2.000 à 2.500 voyageurs transitent, chaque jour, par le point de passage frontalier de Melloula.
Ces protestations ne font qu’accentuer les inquiétudes des Tunisiens qui attendent impatiemment le retour des touristes algériens pour passer leurs soirées de fin d’année. Surtout que l’on a senti une légère reprise dans le secteur avec l’arrivée de plusieurs Algériens pour réserver dans des hôtels de la région.
En fin de journée, ces protestataires ont décidé vers 17h00 de libérer la route. Mais de revenir, le lendemain pour la bloquer de nouveau. Si leur revendication n’a pas été satisfaite.
I. B. (avec Tap).