Ouvert le 5 juillet, un chantier-campus regroupe une quinzaine de jeunes venant de France, de Côte d’Ivoire, du Maroc et, bien sûr, de Tunisie. Ces bénévoles travaillent ensemble à la création d’un parcours de découverte visant à revaloriser l’Oued El Faouara.
«Ain El Faouara est une source fondamentale à la vie dans la région. L’oued El Faouara, situé à quelques kilomètres de la ville, est un patrimoine inestimable et un site d'une grande valeur écologique et paysagère. Il joue un rôle essentiel dans le maintien du microclimat doux et agréable spécifique à la ville de Hammamet», explique Dr Salem Sahli, président de l’Association pour l’éducation à l’environnement (Aere) du Hammamet, coorganisatrice de ce chantier qui s’inscrit au cœur de l’opération locale de sauvegarde du patrimoine de l’eau menée à Hammamet dans le cadre du programme Redécouvrons ensemble les mémoires de l’eau (Remee), cofinancé par l’Union européenne (Ue) via le programme Euromed Heritage IV.
Profils des participants au chantier-campus: photographe, designer mobilier/signalétiques, graphiste, paysagiste, hydrologue… «La mission de ce groupe, constitué principalement d’étudiants et de jeunes actifs, consiste à proposer des éléments de signalétiques et le cheminement permettant de valoriser le patrimoine naturel du site, notamment les sources, le bassin versant et les modes d’irrigation des vergers avoisinant».
L’année passée une trentaine de jeunes volontaires composé de Tunisiens et d’Européens a travaillé à la conception d’un écomusée de l’orangeraie au Centre Culturel international d’Hammamet, et restauré le système d’irrigation du verger: de la jabia à la séguia.
Grâce à ces chantiers, mais aussi aux animations culturelles développées par l’Aere à Hammamet, les organisateurs espère renforcer la sensibilisation des habitants et des touristes à la protection du paysage traditionnel et du patrimoine lié à la gestion de l’eau aujourd’hui abandonné ou détruit.
La restitution publique des travaux aura lieu le samedi 17 juillet à la municipalité de Hammamet.
Imed Bahri
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