Les Salafistes continuent de perturber les cours dans la cour de la faculté de La Manouba. Six étudiantes portant le niqab ont entamé lundi une grève de la faim. Elles exigent de garder leur «masque» à l’examen.


Selon Habib Kazdaghli, doyen de la faculté des lettres, des arts et des humanités de Manouba, la semaine écoulée a été marquée par la suspension d’une vingtaine de séances, à cause de la poursuite du sit-in observé par des «étudiants du courant salafiste dans la cour de la faculté.»

Ces derniers ont même utilisé des mégaphones pour diffuser des chants religieux, a-t-il dit à l’agence Tap. Ce qui n’est pas de nature à rendre les cours plus faciles à suivre.

Inquiet, le doyen a appelé les parties concernées à aider la direction et les professeurs de la faculté à assurer le déroulement normal des cours et celui des examens prévus le 24 janvier 2012.

Qui sont les «parties concernées», sinon les deux ministres de l’Enseignement supérieur et de l’Intérieur, Moncef Ben Salem et Ali Larayedh, tous d’eux issus du parti islamiste Ennahdha, qui brillent par leur passivité et leur laxisme.

Par ailleurs, six étudiantes portant le «niqab» ont décidé d’entrer en grève de la faim, à partir de lundi. Et de faire du chantage. Elles disent qu’elles ne suspendront leur grève de la faim qu’après que l’administration revienne sur ses décisions et leur permette d’assister aux cours et de passer leurs examens sans se découvrir le visage, comme il est indiqué dans le règlement intérieur de la faculté.

C’est une manière d’exiger le droit… à la fraude aux examens. C’est la seule explication plausible à ce comportement pour le moins douteux.

I. B.