La grève des chauffeurs de taxis prévue, jeudi 15 mars, semble inévitable en raison de «l’incapacité de la tutelle de régler les problèmes du secteur», a affirmé Moez Sallami, président de leur chambre syndicale.
Au cours d’une conférence de presse, vendredi à Tunis, le président de la chambre nationale des chauffeurs de taxis a évoqué les problèmes qui minent le secteur, et notamment «la corruption dans l’octroi des permis et l’exclusion de la chambre de toute participation au règlement de ces problèmes».
Le retard enregistré au niveau de la révision des décisions et lois régissant la profession, ainsi que la composition des commissions régionales de transport, expliquent aussi la décision de grève, a précisé le syndicaliste. Et d’ajouter que la décision de grève «peut être révisée» si les autorités (ministère du Transport) expriment «une volonté sincère de traiter le dossier relatif à l’octroi des permis de taxis individuels».
Pour Afif Souid, vice-président de la chambre, «ce mouvement ne vise pas une quelconque confrontation avec le gouvernement ou l’interdiction définitive de l’attribution des permis». Il s’agit, a-t-il indiqué, «de suspendre cette opération en attendant l’ouverture des dossiers de corruption et la révision des dossiers des permis déjà accordés».
M. Souid a mis l’accent sur la nécessité de réorganiser le secteur à travers l’élaboration de lois protégeant et garantissant les droits financiers des professionnels.
Le syndicaliste a également appelé le ministère des Finances à réviser et à unifier les taxes imposées qui empêchent les propriétaires de taxis d’honorer leurs engagements à l’égard des banques.
Source: Tap.