Le programme Amal destiné aux diplômés sans emploi a coûté à l’Etat la bagatelle de 450 millions de dinars. Il semble ne satisfaire ni les bénéficiaires ni le gouvernement, qui compte le réviser.


Grâce au programme Amal, mis en place par le gouvernement Béji Caïd Essebsi, une allocation mensuelle de 200 dinars est servie aux diplômés du supérieur en chômage. Ce programme, qui se termine normalement fin mars, est censé soutenir les jeunes diplômés dans leur recherche d’emploi. Il  n’a pas vocation à se transformer en une sorte de prime de chômage. Ce qu’il est devenu dans l’esprit de certains de ses bénéficiaires.

Sur les 156.000 inscrits au programme Amal, 28.000 ne sont pas en règle. On parle déjà de nombreux cas de fraude. Selon le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, il faut qu’il y ait des critères très stricts pour la désignation des bénéficiaires. Tenant compte de la période du chômage, de la situation familiale et du niveau du développement régional.

Autrement dit, cette allocation ne sera pas systématique et automatique comme elle l’était jusque là. Elle se fera dorénavant après étude de dossier. Le ministère avance même une autre appellation à ce programme destiné aux jeunes diplômés sans travail. Amal (Espoir) serait remplacé par Âmal (travail).

Explication : les bénéficiaires de l’allocation de 200 dinars doivent effectuer une formation professionnelle qui leur permettra d’accéder à un travail. «Un diplômé en histoire, en géographie ou autre option littéraire doit faire une formation dans un secteur technologique ou autre qui lui permettra de trouver plus rapidement sa place sur le marché de travail», a expliqué vendredi, Abdelawahab Maâttar, ministre de l’Emploi et de la Formation, sur le plateau d’Al Watanya I.

Le nombre des chômeurs en Tunisie a atteint les 738.400 personnes dont 250.000 diplômés. Sans compter la promotion de l’année en cours qui se terminera dans trois mois.

Z. A.