Le programme commun de rationalisation de la consommation a démarré dimanche 1er août. Il cible la saison estivale et le mois de Ramadan, périodes de pointe de la consommation, immédiatement suivies de l’Aid El Fitr et de la rentrée scolaire.


 

En réduisant un tant soit peu la consommation, ce programme vise à réaliser un équilibre entre l’offre et la demande et à faire pression sur les prix qui ont tendance à monter inexorablement, crise économique oblige.
Il vise aussi à étudier l’impact de la concomitance des saisons de consommation de pointe sur le budget de la famille et les effets des facteurs climatiques sur l’approvisionnement des marchés, outre la rationalisation du comportement des consommateurs.

Campagnes de sensibilisation
Le programme comporte notamment la présentation d’un dossier télévisé sur Canal 21, la diffusion de programmes radiophoniques nationaux et régionaux sur les chaînes publiques et privées. Des messages radiophoniques déplorant certains comportements irrationnels et invitant à d’autres plus appropriés seront également prévus. En plus de l’envoi de Sms, à travers les réseaux de la téléphonie mobile, et la pose d’affiches de sensibilisation dans les stations de transport et les espaces commerciaux. Les sites électroniques intervenant dans les domaines de la consommation seront également associés à ces programmes de sensibilisation.
La conception et la mise en place du programme sont assurées par la direction des soins et de la santé de base, relevant du ministère de la Santé publique, l’Institut national de la nutrition et des technologies alimentaires (Innta), l’Organisation de défense du consommateur (Odc), le ministère du Commerce et de l’Artisanat, l’Institut national de la consommation (Inc) et le ministère des Affaires religieuses.

Les habitudes de consommation
Une enquête de l’Inc sur «les saisons successives de grande consommation et leurs impacts sur le comportement et les dépenses du consommateur» a été réalisée auprès d’un échantillon de 554 personnes de la catégorie d’âge variant entre 40 et 60 ans dans la région du nord-ouest (Le Kef, Jendouba et Béja.
Il en ressort que la plupart des personnes sondées tiennent compte de ces périodes et 314 ont recours à leurs provisions pour y faire face. 396 considèrent que les dépenses superflues sont celles consacrées aux festivals alors que 239 autres disent ne pas pouvoir réduire leur consommation quotidienne de produits alimentaires.
La plupart des sondés (217) n’apprécient pas la surabondance et 214 autres achètent les variétés normales et moyennes de fruits. La viande la plus consommée est celle du poulet affirment 268 sondés. 290 autres avancent que le Tunisien est dépensier et 317 définissent leurs besoins avant d’aller faire leurs achats.
Par ailleurs, 393 des personnes interrogées disent s’approvisionner auprès des grandes surfaces alors que 139 autres imputent leurs dépenses superflues à la publicité. Alors que 194 choisissent les biens à acquérir en fonction de la qualité, 172 autres le font en fonction du prix et 59 selon la marque.

Imed B.