Les autorités régionales du gouvernorat de Gafsa ont pris des dispositions sécuritaires préventives pour «la protection des biens publics et privés dans la localité d’El-Medhilla».
Ces mesures, comme l’a indiqué à l’agence Tap, le gouverneur de la région, Brahim Hamdaoui, visent à prévenir les mouvements de protestation et les actes de violence, pouvant éclater après la proclamation des résultats du concours de recrutement des agents d’exécution à la Compagnie des phosphates de Gafsa (Cpg).
Les résultats seront proclamés le 7 avril, dans la délégation d’El Medhilla, pour le recrutement de 530 agents d’exécution devant travailler dans les mines et les bassins de lavage de la Cpg, dans cette délégation.
Le nombre total des recrutements, pour tout le gouvernorat, s’élève à 2.588 agents.
Selon des sources sécuritaires et militaires de haut niveau, des renforts vont être déployés, à partir de vendredi, dans la délégation d’El Medhilla.
Dans ce sens, des unités d’intervention de la garde nationale et des forces de l’ordre public, et de l’armée nationale seront disposées autour des unités de la Cpg et du Groupe chimique tunisien (Gct), ainsi qu’au niveau des intersections des routes et des grands centres urbains, dans le centre-ville.
Ces préparatifs ont été précédés par des séances de travail ayant réuni le gouverneur de la région avec des responsables sécuritaires et militaires, et des responsables de la Cpg et du Gct.
Aussi, la décision a-t-elle été prise pour faire en sorte que ces deux entreprises «prennent les dispositions préventives nécessaires pour assurer la protection de leurs appareils et de leurs équipements lourds», indique la même source sécuritaire.
Le gouverneur de Gafsa a, d’autre part, indiqué qu’il s’attèle actuellement à établir des contacts avec les représentants de la société civile et des partis politiques «pour les appeler à assumer leur rôle dans l’encadrement des jeunes». Il a ajouté qu’il compte rencontrer, vendredi, les citoyens d’El Medhilla.
De larges mouvements de protestation et des actes de violence se sont déclenchés à El Medhilla et Oum Lârayes, fin novembre 2011, après la proclamation des résultats partiels du même concours, pour protester contre ce que de nombreux jeunes des deux localités avaient considéré comme des «transgressions et des violations dans le concours».
A la suite de ces mouvements, la proclamation des autres résultats a été suspendue, afin de permettre leur réexamen et les possibilités de recours.
Selon le directeur général-adjoint de la Cpg, le coût des dégâts engendrés par les incendies s’élève à 17 millions de dinars.
Source: Tap.