Partant d’une récente étude montrant que 50% des Tunisiens considèrent la fatalité comme  principale cause des accidents de la route, l’Agence tunisienne de la prévention routière (Atpr) a eu l’idée d’associer les imams à ses campagnes sur les dangers de la route.


Sachant l’influence qu’ont certains de ces prêcheurs auprès d’un grand nombre de Tunisiens, L’idée n’est nullement saugrenue. Mais avant de la mettre en application, l’Atpr a commencé par organiser des séances de formation à l’intention des imams qui seront appelés à expliquer les dangers de la route aux fidèles pendant les prêches dans les mosquées.
A cet effet, l’association a élaboré, avec le concours des hommes de religion, un discours et un argumentaire sur la prévention routière puisés dans le corpus de la théologie islamique.  
Concernant le mois de Ramadan, l’étude de l’Atpr révèle que la plupart des accidents de la route durant le mois sacré surviennent à l’heure du «s’hour» (celle du début du jeûne, vers l’aurore) à cause de la fatigue accumulée par les longues veilles ramadanesques.
Autre période enregistrant des pics d’accidents routiers: la canicule estivale. Car, explique encore l’étude, conduire une heure sans interruption dans une chaleur dépassant les 37° équivaut à une conduite en état d’ébriété avec 0.5% gramme d’alcool par litre de sang.
Le fait que le Ramadan, cette année et les années à venir, coïncide avec la saison estivale semble avoir incité l’Atpr à développer des campagnes spécifiques pour lutter contre les accidents de la route générés par ces deux périodes de l’année aujourd’hui confondues.

Imed B.