Le but de cet article est de susciter le débat sur les critères de choix du prochain président de la République tunisien qui sera élu pour un mandat de 5 ans.
Par Mohamed Salah Kasmi*
Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 novembre 2014, le second le 28 décembre 2014. Le scrutin présidentiel se déroulera au suffrage universel, libre, direct et secret à la majorité absolue des voix soit 50% + 1 voix. Si un candidat obtient cette majorité au premier tour, il est élu. Ce cas est plus qu’improbable étant donné le nombre de candidats (27). En France, le record de candidatures a été de 16 en 2002. En 2012, il n’était que de 10. Le second tour sera organisé pour départager les deux candidats qui auront obtenu le plus de voix au premier. Pour faire un choix éclairé, il faut tenir compte du rôle du président de la République prévu par la nouvelle constitution. L’article 72 stipule qu’il définit les politiques générales de la défense, des relations étrangères et de la sécurité nationale. Il assure le haut commandement des forces armées et la présidence du conseil de la sécurité nationale. Hormis ces attributions, c’est le Premier ministre qui dirige la politique. En tant que chef de gouvernement, il est politiquement responsable devant l’Assemblée des représentants du peuple. Il préside le conseil des ministres. Homme de consensus possédant une profonde connaissance des arcanes de la politique, le futur chef de l’Etat et le symbole de son unité devra être d’une probité morale avérée. Il incarnera l’espoir de tout un peuple épris de liberté, de justice et d’équité. La situation en Tunisie ne permet ni tâtonnement, ni hésitation. Il faudra donc un président de la République rompu à la conduite des affaires de l’Etat ayant des compétences reconnues et une expérience qui a fait ses épreuves. * Universitaire et essayiste, auteur de ‘‘Tunisie : l’islam local face à l’islam importé’’ (éd. L’Harmattan, Paris, 2014). |
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