Ce n’est pas en mettant un policier derrière chaque porte de consultation que l’on va assurer la sécurité des médecins et cadres médicaux et paramédicaux. Il y a d’autres pistes à explorer.
Par Dr Mounir Bouslah
Personne de sensé ne peut contester à nos jeunes médecins internes et résidents leurs préoccupations concernant la sécurité dans les hôpitaux! Ils se retrouvent les plus exposés dans les centres universitaires à cette nouvelle vague de contestation et de déni de toute règle ou toute autorité!
En réalité tout le corps de la santé, médecins et paramédicaux, universitaires ou non, dans de grands centres jusqu’au dispensaire le plus reculé, des confrères du secteurs privé même se sont trouvés confrontés à des situations rocambolesques en la matière!
On ne peut dissocier ceci de la situation de déliquescence de l’«autorité» dans le pays qu’elle soit morale du «notable» ou des représentants de l’autorité publique!
Devant cette situation, on comprend que la peur générée par certaines agressions récentes (quoiqu’on ait tous vu d’autres depuis bien longtemps)! Seulement, les solutions les plus durables ne sont pas forcément celles prises sous le coup de l’émotion!
Peut on sérieusement envisager mettre un policier derrière chaque porte de consultation? Et même si l’autorité va se résigner à le faire, ceci empêcherait il l’agression qui ne nécessiterait que quelques secondes?! Une présence policière pourrait éventuellement se révéler utile dans certains cas mais pas toujours et ce ne serait qu’un pis-aller.
A mon humble avis, suivant mon expérience, la raison des agressions, dans la majorité des cas, c’est une frustration devant les conditions – sans cesse en train de se dégrader – de l’accueil et même de la qualité des soins! Les détails de cette dégradation prendraient des tomes pour être énumérés!
C’est en travaillant sur cette piste que les différents protagonistes du domaine de la santé pourront à mon avis trouver le salut... dans le sens moral... et physique!
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