Ces supers intelligents, hyper-démocrates, ultra-révolutionnaires et puissants créateurs ne peuvent prétendre à une démocratie privée pour eux et autre chose pour le «petit peuple».
Par Dr Habib Ksouri
Parmi les faveurs incontestables de la révolution tunisienne, il en est une qui constitue réellement une des pierres angulaires qui aidera, du moins je l’espère, à comprendre le degré abyssal de médiocrité auquel est arrivé notre pays durant ce demi-siècle. Je me réfère à ces hordes d’«intellectuels» (analystes, politiciens, avocats, juristes, experts, universitaires, artistes et j’en oublie) que ne cessent de nous fourguer, à longueur de journée, nos très chers mass médias.
Vertes, pas mûres et avariées
Il faut bien avouer qu’on a entendu et lu dix huit mois, des vertes, des pas mûres et, pire encore, des avariées. La compétition entre les différents moyens de désinformation est très laborieuse et nous sentons vraiment, nous pauvre public, qu’il y a une sincère volonté de nous présenter le meilleur qui puisse exister sur le marché comme idées saugrenues, théorisations bizarres et monologues de la diversité, le tout exposé par une catégorie de personnes pénible à définir. En fait, nous sommes choyés par des individualités qu’on nous ressasse à l’infini et qui de leurs parts ressassent de façon hystérique les mêmes «vérités» absolues, conneries monumentales, mensonges, rumeurs, amalgames et surtout une moquerie suprême de l’intelligence des gens. Il faut reconnaître que ces messieurs-dames ne lésinent pas sur la modestie. De l’élite, aux créateurs, aux penseurs… à en arriver à la crème de la crème1; que d’auto-satisfécits!, le commun des mortels appréciera.
Bon nombre de torchons et serpillères, qui se prennent pour des moyens d’information, gagneraient à économiser le papier qu’ils usent, les caméras et micros dont ils abusent et les idées débiles qu’ils véhiculent. Bon nombre d’«arts-tristes» et autres «créateurs» s’honoreraient de dégueuler chez eux les pitances piteuses qu’ils préparent et qu’ils n’arrivent pas à digérer au lieu de nous en faire subir les forfaits. Le respect des droits de l’homme et même de la nature passe aussi par là.
La face cachée de la dictature
En fait, les anciens régimes, avec toutes leurs structures répressives et corrompues, ne représentent que le sommet d’un iceberg, dont nous ne cessons de découvrir les côtés immergés, depuis que les langues se sont déliées et que les «élites» se sont mises à cogiter à haute voix.
La situation est vraiment très grave et dépasse les visions les plus pessimistes concernant la réalité du pays. Quand le mensonge est élevé au rang de vérité absolue par une élite ou se croyant telle, quand l’impolitesse et l’ignominie sont claironnées à longueur de journée par desdits analystes et autres penseurs, on sent vraiment le vide intellectuel sidéral auquel est arrivé ce pays. Vide des esprits, vide de l’honnêteté avec en prime une médiocrité résistante à toute épreuve. Ce n’est pas pour rien qu’alors que certains baignent dans le savoir, nous baignons dans les caniveaux de l’histoire. C’est vraiment le comble, si ce sont ceux qui se disent responsables de pousser le pays vers le haut qui se délectent à le tirer vers le bas.
Bien que l’orientation générale est à peu près la même, sauf rares exceptions, il existe certains médias qui excellent en matière de mensonges, rumeurs et demi-vérités, sans oublier une catégorie d’invités hyper-médiatisés (autoproclamés progressistes, démocrates, membres de la société civile…) au-dessous de toute qualification qui parlent au nom du peuple et qui ont, révolution permettant, daigné sortir leurs têtes couronnées de leurs tours d’ivoire, pour indiquer au «petit peuple» le chemin qu’ils ont jadis tracé et qui doit être impérativement suivi, sinon les foudres de l’Olympe «moderniste» s’abattraient sur lui.
Cette catégorie qui distille la haine à longueur d’émissions et d’analyses et appelle sournoisement à la répression et à la dictature n’est pas meilleure que les salafistes qu’elle dénonce (et c’est là une longue histoire pour ce qui est des tenants et aboutissants de ces groupes et de leurs degrés d’infiltration par tout et n’importe quoi.
Nos salafistes néo-révolutionnaires, du moins les plus virulents d’entre eux, font dans les gros mots, les barbes cache-balafres et même les barbes factices et apparaissent comme par hasard juste aux moments où ils sont le plus attendus pour emmener de l’eau aux moulins à amalgames, mensonges et tragédies de certains.
Quant à nos salafistes du laïcisme (eux aussi parmi les plus virulents) qui déclarent perpétuellement leurs «guerres sacrées» contre les salafistes du religieux, ils semblent infiltrés en premier lieu par leur autosuffisance et, en second lieu, par un je ne sais quoi de servilisme (suivez le guide!). De plus, ils s’auto-autorisent à avoir le monopole de la critique et de l’«analyse» et renient aux autres le simple droit à la parole, encore plus à la pensée.
Les salafistes de la laïcité
Cet intégrisme «moderniste» doublé d’une paranoïa élitiste rappelle l’attitude de l’aristocratie moyenâgeuse qui s’estime au dessus de tous, se croit tout permis et qui, malgré toutes ses déclarations «affranchies», se comporte avec le peuple comme s’il s’agissait de valets. J’affirme que nous avons souffert, souffrons et souffrirons encore des répliques des séismes «idéologiques» s’il en est, imposés des années durant par une minorité s’estimant bienpensante, mais hélas uniquement à ses intérêts et qui fait fi de tout et de tous.
En fait, malgré tout les beaux discours de liberté de choix, démocratie, etc., on veut vraiment imposer au peuple certaines visions et par tous les moyens, pourquoi pas la dictature?
Pardi, les «nobles» ne cohabitent pas avec la populace et l’histoire récente de notre pays en porte encore les stigmates. D’où cette union désacralisée entre différents extrêmes dans le seul but de regagner le terrain perdu après la révolution et revenir un tant soit peu à la situation antérieure. Une liberté de décors qui durera quelques mois, puis un retour « triomphal » du guide suprême et de la répression sélective et ainsi le tour est fait.
Il parait réellement bizarre (mais plus jamais) que ces «chantres» de la démocratie, de la liberté et autres mots grandiloquents qui, dès lors qu’ils ont vu reconfirmer leur réel «poids» dans cette société, se sont déchainés en invoquant les statistiques (les pourcentages de votants, les pourcentages des pourcentages des inscrits, les pourcentages des pourcentages des…, etc.), les malversations, les fraudes, l’obscurantisme, les dangers, l’apocalypse, etc. Et depuis, nous avons le «plaisir» de nous taper toute la panoplie de super-hyper-analystes qui nous rappellent en somme que le peuple s’est trompé, qu’il a fait un mauvais choix et que tantôt la fin des temps débarquera chez nous. Et ne voilà-t-il pas que les sirènes d’alarmes de autoproclamés «gagnants» virtuels soutenus par les reliquats des anciens régimes et autres voleurs se sont mises à hurler, fausses nouvelles, rumeurs, calomnies, contrevérités…, un vrai tapage relayé par certains médias qui se sont habitués des années durant à ce genre d’«informations» vulgaire et de bas niveau.
Chassez le naturel, il revient au galop, dit le proverbe. Ces faits signifient, sans aucune équivoque, un refus catégorique des résultats sortis des urnes, en somme l’état «naturel» de toute cette «élite» qui ne peut «briller» que quand le peuple est opprimé. Cette catégorie sait pertinemment que seule une dictature lui permettra d’imposer ses points de vue à la majorité du peuple et pense en son fort intérieur qu’elle seule a le droit de vivre dans ce pays.
L’attitude affairiste de toute cette masse, qu’il s’agisse de politiciens, juristes, journalistes etc., ne présage rien de bon pour l’avenir du pays. Le pire, c’est que parmi ceux-là figurent de vrais militants, dont l’attitude sème le trouble dans l’esprit même de leurs supporters, d’où les dissensions de plus en plus grandes dans les différents partis. Comme quoi, pour certains, le pouvoir corrompt avant même qu’on y accède.
Ceux qui préviennent le chaos l’espèrent un peu en secret
Un des versants sombre du tableau politique actuel en Tunisie se résume à un front unissant des extrêmes dans le but unique de faire capoter le processus dans lequel le pays s’est engagé. Ce même front (alors désuni) a déjà essayé avant les élections et pendant de longs mois de discréditer en particulier le parti Ennahdha, en fait on avait l’impression que c’était le seul projet de ce groupe. Ce fait pouvait s’expliquer en ces temps pré-électoraux, puisqu’en fait personne n’avait de réel programme politique, ni économique, ni culturel (tous ayant été pris de cours par la révolution); et on a tous vu le résultat d’une telle attitude, une montée du dit parti au-delà de toute expectative. Ce qui prête vraiment à soupçon et pose beaucoup de questions, c’est la persistance de ce front, désormais uni (dans l’attente de nouveaux soubresauts) après les élections, dans la même stratégie. Comme on peut supposer que les divers constituants de ce front ne sont pas aussi stupides pour rejouer un jeu dont ils ont déjà apprécié l’épilogue, la perspective alterne à cette supposition prête à un scénario catastrophique qu’on peut aisément imaginer.
En fait, ceux qui nous préviennent à longueur d’émissions, d’analyses et d’«informations» des scénarios catastrophiques, contribuent pleinement avec d’autres à leur réalisation. A quoi peut-on s’attendre de la part de personnes qui préviennent du chaos, tout en le souhaitons (et pour certains en y contribuant) de tous leurs vœux et qui persistent dans une stratégie dont ils connaissent les conséquences?
Tous les soutiens, encouragements, prêts (en espèces et surtout en paroles), ne doivent pas nous faire oublier que ce qui s’est passé en Tunisie ne convient nullement à un système mondial qui s’est habitué depuis plusieurs décennies à ce que ce côté-ci de la planète soit enterré dans la dictature, les morts sont tellement plus malléables et manipulables.
Les événements qui se déroulent en Egypte et en Syrie doivent nous faire penser qu’un système qui s’est assis sur les mensonges actuels et historiques, la colonisation, les génocides et l’oppression des peuples sous divers alibis, modernisation, civilisation, etc. (je parle ici du système mondial dans son ensemble), n’acceptera jamais de lâcher prise, ni d’ailleurs ses éternels fidèles serviteurs. Serviteurs qui ont poussé sans vergogne après la révolution, tels la mauvaise herbe. Ces «gourous» qui prêchent la «bonne parole universaliste» et préviennent le peuple des «dangers obscures» qui le guettent si jamais il persistait dans la voie qu’il a choisie.
La démocratie est à géométrie variable
Les personnes dont la vision ne dépasse pas l’intérêt personnel sous prétexte de rechercher le bonheur de tous, dont la définition de la démocratie est à géométrie variable et dont certains ont contribué pleinement à la déstructuration de la société tunisienne, représentent le vrai péril. Dans ce tumulte, de nouvelles (vraies ou fausses), d’alertes, d’accusations et de contre accusations, etc., le seul repère demeure le choix libre du peuple. Toutes les autres balivernes ne peuvent objectivement que prêter à soupçons.
Quand on proclame à haute voix qu’on a confiance dans le peuple intelligent et désormais éveillé, et qu’on ne peut même pas attendre quelques mois pour se soumettre à son jugement, c’est qu’ou bien on n’a aucune confiance dans ce peuple, ou qu’on n’a aucune confiance en soi, ou bien les deux. La seule dictature c’est l’imposition d’une minorité sur la majorité (quel que soit son niveau intellectuel, social ou autre).
N’est-il jamais venu à l’esprit de cette «crème de la crème» que le peuple en a marre des crèmes, peut être faute d’un surdosage. Peut-être aussi que cette crème est devenue rance, probablement, faute d’un changement d’ère. Ces «sommités» qui nous balancent, à longueur de journées et de nuitées, leurs vérités absolues, entremêlées de fausses nouvelles, de rumeurs, d’interprétations bizarroïdes, gagneraient à respecter l’intelligence du «petit peuple» et à modérer leur mégalomanie ostentatoire.
Ces supers intelligents, hyper-démocrates, ultra-révolutionnaires et puissants créateurs ne peuvent prétendre à une démocratie privée pour eux et autre chose pour le «petit peuple». L’hypermédiatisation d’une certaine catégorie desdits intellectuels ne peut que nuire à l’ensemble de la réelle élite tunisienne, qu’on censure2, ou pire encore, qui se dérobe. Cette catégorie de dit intellectuels, dont bon nombre se reposaient peinards à l’ombre des anciennes dictatures et qui s’est découvert un fond «révolutionnaire», ne s’embarrasse pas à chaque apparition médiatique, après le désormais habituel plat principal de bastonnades régulières du peuple, de balancer un dessert de louanges, à coup de peuple super-intelligent, ultra-modéré, etc.
En fait, nous avons l’impression d’assister à une version soft de la politique du bâton et de la carotte, tant prisée par les guides illuminés des peuples à jamais immatures.
Le festin des charognards
Pour couronner le tout, ne voilà-t-il pas l’apparition d’une nouvelle caste, celle des journaleux au-dessus de tout soupçon, qui après de longues décennies de mensonges non sanctionnés et de justifications éhontées des crimes contre ce peuple, persistent encore et s’octroient une impunité et un droit quasi divin à ne supporter aucune critique, ni aucune remise en question.
Certains parmi ceux-là, experts en léchage de bottes sous les anciens régimes et qui viennent maintenant donner des leçons de patriotisme, de démocratie et de liberté, incontestablement la bassesse de certains dépasse toutes les limites. N’oublions pas certains autoproclamés «artistes» et autres «créateurs» du néant, qui s’auto-excitent pour un rien et qui se sont spécialisés dans la «science» des tollés faute de ne pouvoir proposer un vrai art.
Quant à l’Ugtt, dont certains anciens-nouveaux dirigeants se sont redécouvert un fond révolutionnaire après de longues années de tergiversations et ce n’est là qu’un euphémisme. Cette centrale normalement du côté des travailleurs qui se met à fricoter avec l’Utica et autres cercles élitistes.
Bizarre vraiment très bizarre, les voies de la «révolution» sont vraiment impénétrables. Vive la révolution, qui raccommode, «évidemment dans l’intérêt du peuple», ce que la dictature a désuni.
Enfin, comme si tout ce beau monde ne suffisait pas, ne voilà-t-il pas que certains se prennent pour le phœnix et espèrent renaître de leurs cendres. Je parle ici des Destouriens qui, après une brève éclipse (révolution obligeant et magnanimité du peuple permettant), nous sortent le grand jeu de l’innocence immaculée, vraiment les voies de l’effronterie sont insondables. Ne parlons pas ici des théoriciens officiels et officieux des anciens régimes et autres «politichiens» qui se sont spécialisés dans le retournement de veste et dont la lancée est si rapide qu’ils arrivent actuellement à surpasser tous dans leurs actions «révolutionnaires».
De sombres présages et analyses sectaires
Il s’agit en définitif de savoir si tout ce beau monde est le produit ou la source de la dictature. En fait, la dictature ne constitue que la face hideuse et le pure produit de toute cette «élite» jadis dans la pénombre et qui a éclos après la révolution, dégageant cette odeur fétide de contre-révolution, maintenant que son espace vital de combines, affairismes, malversations, fraudes, népotismes, régionalismes et autres médiocrités est remis en question.
Un point crucial qui doit en étonner plus d’un, c’est l’absence complète de repentir malgré tout ce qui s’est passé dans notre pays durant ce dernier demi-siècle, les assassinats, les tortures, les vols et les sauvageries inouïes et gratuites perpétrées par les anciens régimes et leurs acolytes. Ce fait dénote l’arrogance tyrannique, du mépris absolu pour ce peuple, en somme d’une absence totale d’empathie, digne des psychopathes invétérés et autres serial killers.
Certains, durant les années sombres du pays, se posaient même la question sur l’origine de toute cette haine et de tous ces énergumènes avides de malheurs et de sang (rappelant que les théoriciens et supporters des anciens régimes ne se résumaient pas uniquement aux membres du parti au pouvoir et que bon nombre d’intellos soutenaient ces régimes). Le pire, c’est que ces personnes et entités, qui devraient accomplir cet acte de repentir, font comme s’ils n’avaient rien à se reprocher et tentent à nouveau de revenir (certains ont même pignon sur rue dans divers mass-médias qui semblent être en mal de leurs anciens maîtres)3, pour en définitif reproduire leurs méfaits une nième fois de plus. Bon nombre parmi ceux qui ont couvert les crimes des anciens régimes avec toutes leurs atrocités et durant toutes leurs durées se mettent aujourd’hui à pleurnicher et provoquer des tollés sur tel qui s’est pris une chaussure ou tel autre qu’on a bousculé même oralement. Bien que rien ne justifie de s’attaquer aux autres, ce ne sont pas sûrement ces énergumènes qui vont devenir les protecteurs de la liberté et les ténors de la démocratie.
Pour tous ces zombies, fieffés menteurs et gangsters, je dis que le mensonge aussi attirant qu’il soit ne mène en définitif à rien, sauf peut-être à la décomposition des sociétés, et ce qui s’est déroulé durant ces dernières décennies le prouve. Hélas, les individualités arrogantes, déshumanisées et bornées ne possèdent aucun sens du réel et encore moins de clairvoyance. Pour ces énergumènes, paranoïaques par excellence, l’intérêt personnel constitue le crédo suprême, l’autocritique le péché absolu, tant les «divinités» ne se remettent jamais en question et le peuple le mal inéluctable. Tous ces charognards doivent se rendre compte que ce pays n’est pas un cadavre, pour qu’ils essayent de le dépecer de la sorte. Je présume que le peuple en a ras-le-bol des donneurs de leçon et des apprentis révolutionnaires de pacotille de tous bords et surtout de ceux qui veulent avoir le beurre, l’argent du beurre et le client aussi.
Deux seules craintes persistent, la première c’est que comme dans l’histoire du berger et du loup, ces sirènes d’alarmes qui hurlent et font des tollés en parlant d’une stratégie de détournement des vrais problèmes du pays (stratégie qu’ils alimentent avec ardeur, dans le plus innocent des cas), vont finir par nous faire subir le sort des moutons de ladite histoire. La seconde, c’est que ceux dépassés par la réalité et refoulés par le présent, s’ils restent encore dépourvus d’arguments constructifs pour le futur, blessés dans leurs amours propres, ne se mettent à prêcher activement pour l’apocalypse! Et à ce qu’il parait, ils s’y sont mis. Ce fait coule de source, ceux qui ont détruit ce pays durant un demi-siècle continuent leur basse besogne avec les moyens qui leurs restent disponibles après la révolution.
Pour conclure, comme le proverbe chinois dit: «Quand le doigt montre la lune, c’est le doigt que voit le con», on est au regret de constater qu’alors que le peuple peine à apercevoir la lune, tant les sombres présages et analyses sectaires de nos chers «intellectuels illuminés» couvrent l’horizon, ces derniers en sont encore à la perception du doigt. Chasser le naturel, il revient au galop.
* Médecin.
Notes:
(1) En référence à la déclaration d’un participant à une émission de débat du 23 janvier 2012 sur la chaîne Nessma.
(2) Les apparitions rares des vrais militants de toutes catégories et de certains intellectuels sur les différents médias et le recours à des néo-révolutionnaires post-14 Janvier 2011 dénotent s’il est lieu du fait que l’ancien système peine à changer faute de disparaitre.
(3) Avant sur Tunisie 7 tout allait bien, maintenant sur Tunisie 1 tout va mal. Chercher le hic?