De grâce M. Jebali, faites le plaisir à la racaille francophone de Tunisie et de Navarre de la dispenser de votre patois et ayez l’obligeance de ne plus «réponser» en français car il s’agit bien «d’un langue vivante».

Par Tarak Arfaoui


La  dernière interview de Hamadi Jebali, Premier ministre, accordée à la chaine française TV5, outre le fait quelle a laissé pantois la majorité des téléspectateurs, m’a encore une fois conforté dans mes doutes sur les réelles capacités du Premier ministre à avoir l’envergure nécessaire pour occuper un tel poste ou l’exigence de la maitrise de la communication et du verbe est primordiale pour pouvoir envoyer aux téléspectateurs un message politique explicite.

Comme dans la fable de la grenouille et du bœuf, M. Jebali surestimant certainement ses capacités et dans un élan d’assurance de bon aloi a eu la courtoisie de s'adresser à ses interlocuteurs dans leur langue mais a rapidement perdu les pédales.

Quelle mouche l’a piqué pour se fourvoyer dans cette entreprise médiatique périlleuse en menant les débats en arabe puis soudainement en français puis pêle-mêle en franco-arabe puis en patois indescriptible indigne de son rang.

Il aurait très bien pu mener de bout en bout l’interview en une seule langue, l’arabe en l’occurrence, comme il est d’usage, d’autant plus que les producteurs ont visiblement préparé un interprète pour la circonstance.

Les supposés conseillers en communications, les attachés  de presse  de M. Jebali font ils leur boulot? Je ne me souviens pas avoir assisté à une interview d’un chef de gouvernement frisant à ce point le ridicule non pas dans son fond, qui est une autre paire de manche, mais dans sa forme.

Pourtant, les précédentes communications médiatiques de M. Jebali à Davos et sur France 24 nous avaient donné un avant-goût de l’art consommé de notre Premier ministre de châtier la langue de Molière.

Alors, de grâce M. Jebali, faites le plaisir à la racaille francophone de Tunisie et de Navarre de la dispenser de votre patois et ayez l’obligeance de ne plus «réponser» en français car il s’agit bien «d’un langue vivante».

Jebali et les prochaines élections.

Jebali et la chariâ.

Hamadi Jebali et les salafistes.

Jebali et le monde des affaires.

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