Reconnaissance et gratitude pour Lotfi Zitoun, homme intègre et courageux, qui veut nous débarrasser des résidus de la racaille journalistique du régime de Zaba.
Par Tarak Arfaoui
L’actualité nationale récente, riche en rebondissements, a certainement mis sous les feux de la rampe l’exceptionnelle stature d’un éminent membre du gouvernement tunisien actuel, qui a éclaboussé la scène politique par ses courageuses prises de position, ses déclarations sans concessions, et ses initiatives politiques spectaculaires au diapason des aspirations révolutionnaires du peuple tunisien qui devrait remercier la providence de lui avoir envoyé, après un long et pénible exil en Grande-Bretagne, Lotfi Zitoun, conseiller politique du chef du gouvernement, que Dieu le bénisse.
Un grand coup de botte dans la fourmilière
Loin de moi tout esprit laudateur ou partisan, je n’arrive pas a exprimer ici toute ma reconnaissance pour M. Zitoun d’avoir eu le courage de donner un grand coup de botte dans la fourmilière, qu’il qualifie de nauséabonde, des medias en Tunisie.
Voilà en effet un homme intègre et courageux qui veut nous débarrasser des résidus de la racaille journalistique du régime de Zaba critiquant sans cesse l’action inlassable du gouvernement, et qui œuvre jour et nuit pour la salubrité et la neutralité de l’information en Tunisie.
Lotfi Zitoun, le guerrier cathodique.
Le poste qu’il occupe au gouvernement, et ses nobles convictions politiques, qu’il dit partager avec l’écrasante majorité des Tunisiens dont il croit être le porte-parole, lui permettent d’avoir la main basse sur la politique de l’information en Tunisie.
Qui est capable en dehors de M. Zitoun d’occuper un poste aussi stratégique que celui de conseiller politique principal du chef du gouvernement sans avoir aucune stature, aucun recul et aucune expérience politique?
Je suis vraiment ébahi par ses décisions incongrues, ses prises de position partisanes et sa totale incompétence dans la gestion du dossier des médias, sans qu’il soit rappelé à l’ordre par le chef du gouvernement (ou, à défaut, par son propre parti).
Je suis pantois d’admiration devant le courage de M. Zitoun qui n’a d’égal que la légendaire outrecuidance de ses apparitions médiatiques ou son extrême arrogance doublée d’une impertinence sans limites lui permettant de clouer le bec aux journalistes récalcitrants. Sa naturelle prestance, à la Clooney, et la facilité de son verbe, quand il s’agit d’invectiver les journalistes et les membres de l'opposition, sont admirables.
Personne n’a la stature de M. Zitoun en tant que membre du gouvernement lui permettant de traiter certains journalistes de mercenaires, de renégats (Télévision nationale), certaines personnes de criminels (Samy Fehri ), d’autres de comédien (Jaouher Ben Mbarek ) ou de racaille (Chokri Belaid)... et j’en passe.
Fait unique dans les annales politiques, personne, en dehors de M. Zitoun, n’a le courage d’appeler le peuple à manifester devant le siège de la télé ou à la Kasbah, devant le palais du gouvernement, pour… défendre le gouvernement.
Zitoun sur tous les fronts.
A qui le tour maintenant, M. Zitoun?
Personne n’a l’effronterie, pour rompre avec le passé, de nommer un ancien commissaire de police à la tête d’un illustre groupe de presse de la place ou une ancienne laudatrice de Zaba à la tête de l’Etablissement de la télévision nationale.
Personne en dehors de M. Zitoun n’a le toupet de cacher à ses compatriotes qu’il possède une chaine de TV privée (un simple projet, rectifiera-t-il) et de cacher qu’il est en vérité un citoyen britannique, sujet de sa Majesté la Reine d’Angleterre!!!
Dans sa guerre ouverte à la liberté de la presse en Tunisie, et après voir vécu deux décades en Grande-Bretagne, royaume des libertés, tout indique que M. Zitoun n’a pas l’air de vouloir s’arrêter dans sa croisade anti-journalistique.
Après l’affaire de la chaine Ettounissia TV et de Dar Essabah. Il est légitime de lui demander: What else, Mister Zitoun?
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