Le ministre de la Justice semble sur le point de revenir sur sa décision de révoquer plus de 80 magistrats, après la grève générale largement suivie, mercredi, par les magistrats à l’appel de leur syndicat.


Des négociations sont actuellement en cours entre des représentants du Syndicat national des magistrats tunisiens (Snmt), de l’Association des magistrats tunisiens (Amt) et le ministre de la Justice Noureddine Bhiri sur la méthode à suivre pour mettre hors circuit les magistrats dont l’implication dans le système de corruption de l’ancien régime est avérée et suffisamment étayée.

Plus que la liste des magistrats révoqués, c’est la manière avec laquelle cette décision a été prise qui a posé problème pour les magistrats, qui y ont vu une intolérable intrusion de l’exécutif dans les affaires du 3e pouvoir.

Les magistrats, à travers leurs associations représentatives, réclament la mise en place d’une Commission provisoire indépendante, en remplacement du Conseil supérieur de la magistrature, et qui aurait pour tâche de procéder à l’assainissement du corps de la magistrature et du secteur en général.

I. B.