Des Bizertins, simples citoyens et représentants de la société civile, ont organisé samedi soir une marche pour dénoncer l’attaque barbare dont ont été victimes les organisateurs du Festival Al-Aqsa.
Ce festival dédié à ville sainte d’Al-Qods (Jérusalem) avait été interrompu, deux jours auparavant, par un groupe d’extrémistes religieux de la mouvance des islamistes dits takfiristes. Ces derniers ont agressé les organisateurs à coups d’épées et autres armes blanches. Et saccagé les équipements de la maison des jeunes de la ville où se déroulait la manifestation.
Les manifestants de samedi soir sont partis du siège local de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (Ltdh) et ont défilé à travers le centre-ville de Bizerte. Ils criaient des slogans comme «Hourriat, hourriyat, la irhab la infilat» (Libertés, libertés, ni terrorisme ni dépassements!), «Wihda watania, la irhab la rajîa» (Unité nationale, ni terrorisme ni réaction) ou encore : «Ya châb fiq, al-irhab yithadded fik» (Peuple réveille-toi, le terrorisme te menace).
La marche a pris fin devant la maison des jeunes de Bizerte, qui fut, deux jours auparavant, le théâtre des violences des extrémistes religieux. Les manifestants ont entonné l’hymne nationale avant de se disperser dans le calme et sans qu’on n’ait enregistré le moindre heurt ou dépassement.
Des Ong de Bizerte se sont mises d’accord, à l’occasion, pour rééditer le Festival Al-Aqsa, qui n’a pu avoir lieu, et d’organiser une représentation la pièce ‘‘100% halal’’ de Lotfi Abdelli, empêché par des extrémistes religieux de se reproduire, la semaine dernière, à Menzel Bourguiba, une ville proche de Bizerte (nord-est).
Z. A.