Des pirates somaliens ont détourné, hier matin, le navire Hanniball II exploité par la société tunisienne Gmt et battant pavillon panaméen dans les eaux somaliennes.


L’armateur du navire avait pourtant pris l’initiative, avant que celui-ci n’arrive au lieu du détournement, de demander la protection de la flotte de l’alliance internationale.
Sur instructions du Président Zine El Abidine Ben Ali, les autorités tunisiennes suivent, heure par heure, l’opération de détournement et s’emploient, en coordination avec toutes les parties concernées dans la région, à mettre fin à cette opération dans les plus brefs délais ainsi qu’à la préservation de la vie des ressortissants tunisiens, membres de l’équipage du navire Hannibal II.
L’entité chargée de la protection des navires transitant par le Golfe d’Aden, l’Organisation Britannique du Commerce maritime (Ukmto), suit également l’opération de détournement depuis ses débuts.
Le porte-parole de la force navale de l’Union européenne, Per Klingvall, a annoncé que le MV Hanniball II, faisant route de Malaisie vers Suez, avait été capturé jeudi matin avec ses 31 membres d’équipage.
M. Klingvall a précisé que ce chimiquier de 24.105 tonnes transportait des huiles végétales de Pasir Gudang vers Suez au moment de sa capture.
«Le capitaine du navire a rapporté avoir été attaqué et abordé par des pirates dans une zone située à environ 860 miles nautiques à l’Est de la Corne de l’Afrique, une zone bien plus proche de l’Inde que de la Somalie», a-t-il dit.
Le MV Hannibal II transportait un équipage de 31 membres au total. Parmi eux figurent 23 Tunisiens, 4 Philippins, 1 Croate, 1 Géorgien, 1 Russe et 1 Marocain.
La Tunisie a confirmé que le détournement de Hanniball II avait eu lieu jeudi à l’aube dans le Golfe d’Aden. Le navire en provenance de Malaisie et se dirigeant vers la Grèce transportait de l’huile végétale.

Un nid de pirates
La Somalie est située à l’entrée du Golfe d’Aden, qui conduit de la mer Rouge au Canal de Suez, l’une des voies maritimes les plus importantes au monde.
Ce pays est en proie à des luttes de factions entre seigneurs de guerre et dépourvu d'administration centrale depuis la chute en 1991 du dictateur Mohammed Siad Barré.
Les responsables militaires internationaux ont fait vœu de combattre les pirates somaliens qui se sont établis dans les eaux au large de la côte est de l’Afrique, alors que le nombre de leurs attaques ont commencé à baisser.
Plusieurs équipages ont repoussé avec succès un nombre croissant d’attaques, rendant plus difficile pour les pirates de s’emparer des navires pour obtenir des rançons de plusieurs millions de dollars. Toutefois, les pirates ont réagi par un regain de violence.
De nombreux propriétaires de navires investissent dans des moyens de défense physiques tels que barbelés ou systèmes anti-incendie capables de projeter sur les agresseurs des jets d’eau à forte pression.

Sources: Tap, Xinhua.