Certains noms figurant sur la liste des Tunisiens dont les avoirs seront gelés en Suisse n’ont rien à voir avec l’ancienne famille régnante. Les erreurs seront corrigées, promettent les autorités helvétiques.


L’ordonnance du Conseil fédéral suisse, rendue publique le 19 janvier, et instituant le gel des avoirs et des ressources économiques à l’encontre de certaines personnes originaires de la Tunisie, , a brassé trop large. Des noms y figurent, par méprise. Des responsables de l’ambassade de Suisse en Tunisie ont indiqué à Kapitalis qu’il s’agit d’une liste préliminaire qui va être affinée. Les noms ne devant pas y figurer seront enlevés.
Parmi les noms mis dans la liste par méprise, on pourrait citer Mehdi Trabelsi, qui n’est pas le fils de Belhassen Trabelsi, mais de Mohsen Trabelsi, un homme d’affaires qui n’a pas attendu l’avènement de Ben Ali pour lancer  des projets immobiliers et touristiques. C’est le cas aussi de Bassem Loukil, Pdg du groupe Loukil, l’un des fleurons de l’économie tunisienne, fondé par son père Mohamed Loukil il y a une quarantaine d’années. Les Loukil, concessionnaires de Citroën en Tunisie, ont même été les victimes du racket organisé par l’ancienne famille régnante qui a voulu mettre la main sur Aures Auto, concession de Citroën en Tunisie après avoir volé Stafim Peugeot. Ils voulaient, disaient-ils suivre l’exemple des maisons mères en France qui ont fusionné dans Psa Peugeot Citroën.        
La présence d’autres noms dans cette liste laisse perplexe. On pense aux frères Béchir Ben Yedder et Rachid Ben Yedder (Amen Bank, Amen Invest, assurances Comar et Hayett, Clinique El Amen, Clinique la Marsa), Mohamed Ben Jemâa (concessionnaire de Bmw), et Moncef Mzabi (concessionnaire de Renault, Nissan).
Cette liste mérite d’être revue et corrigée. C’est le moins que l’on puisse dire.

Lire aussi:
La liste des Tunisiens dont les avoirs seront gelés en Suisse