Le maire de Paris Bertrand Delanoë a inauguré, jeudi 15 avril, sur le quai Branly à Paris, l’esplanade David Ben Gourion, en présence du président israélien Shimon Peres, et de Rachida Dati, la maire du VIIe arrondissement, et de nombreux autres élus. Malgré un important dispositif policier, des militants pro-palestiniens ont pu manifester à quelques centaines de mètres de là.
Il en fallait sans doute plus pour ébranler les certitudes du natif de Bizerte. Pour lui, Ben Gourion s’est notamment illustré en 1967, en réclamant «la paix plutôt que les territoires». «Je veux défendre le combat d’un peuple, d’un Etat pour son droit à l’existence», a-t-il ajouté, rappelant que la nouvelle esplanade Ben Gourion se situait à quelques dizaines de mètres de l’esplanade Habib Bourguiba, du nom de notre ancien président tunisien, «le premier chef d’Etat arabe qui a dit oui l’Etat d’Israël, avec un Etat palestinien à côté», selon ses dires.
On doit tout de même rappeler, pour être complet sur le sujet, qu’aucun lieu n’est érigé dans la ville de Paris en hommage à la mémoire de l’ancien leader palestinien Yasser Arafat, mort en 2004. Ni à celle du grand poète palestinien Mahmoud Darwich, disparu en août 2008. Cet oubli sera-t-il un jour réparé ?
I.B