Le président de la République a consacré une partie de sa journée du lundi à parler avec les trois principaux chefs religieux du pays, dans la pure tradition tunisienne de respect des libertés religieuses.


Dr Moncef Marzouki a reçu tout d’abord le mufti de la république, ensuite le grand rabbin et enfin l’archevêque de Tunisie. Qu'a-t-il à leur dire ?

Cheikh Othmane Battikh, mufti de la République a déclaré à l’issue de son entrevue avec le chef de l’Etat qu’il a parlé de la vie religieuse en Tunisie et des perspectives de rétablir dans le pays la véritable image de l’islam, celle de la modération et du juste milieu. Selon lui, l’accent a été mis sur l’importance de la sensibilisation religieuse saine en collaboration entre le gouvernement, les théologiens, les imams prédicateurs et les établissements religieux concernés.

Haïm Bittan, grand rabbin de Tunisie, a, de son côté, qualifié sa rencontre avec Dr Marzouki d’«historique». Surtout après que le président de la République eut invité les Juifs qui vivaient en Tunisie (et qui l’avaient quittée) à y revenir. Le rabbin de Tunisie a fait montre de sa satisfaction de l’intérêt que le président de la République accorde aux Juifs en Tunisie et à leur statut de citoyens de plein droit. Il a aussi émis le souhait de voir les pèlerins juifs revenir en grand nombre à la synagogue de la Ghriba à Djerba, en mai prochain.

Le troisième invité religieux de la journée n’est autre que Mgr Maroun Lahham, l’archevêque de Tunis, d’origine palestinienne.

Ce dernier a déclaré que l’entretien avec M. Marzouki a porté sur la situation des églises chrétiennes en Tunisie qui «vivent en paix et jouissent de la confiance et de l’amabilité du peuple tunisien». Et d’affirmer que sa rencontre avec le chef de l’Etat a été «extrêmement amicale» et suscite «l’amour et la reconnaissance dans le cœur de tout être humain qui vit dans ce pays béni».

Z. A. (avec Tap).