Des Salafistes de Sejnène ont attaqué, samedi, des journalistes tunisiens et français (France 2, France 24, la Presse de Tunisie, Libération...). La police présente sur les lieux n’a pas bronché.


Des équipes de télévision dont France 2, France 24, ainsi que des confrères et consoeurs de ‘‘La Presse’’ et de ‘‘Libération’’ et se sont déplacés à Sejnène (au nord-ouest, sur la route de Tabarka) pour filmer les personnes violentées par les salafistes du village, un groupe qui terrorise les habitants depuis quelque temps.

«Il y a eu un mouvement de foule. J’étais en train de la filmer, brusquement, un groupe de jeunes est venu dans notre direction et ils ont donné un grand coup de pied dans ma caméra. Nous avons réussi à nous extraire de ces gens-là avec qui nous n’avons échangé aucun mot», raconte à Kapitalis David Thomson, notre confrère de France 24. M. Thomson et les autres se sont rendus à Sejnène avec des responsables de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (Ltdh).

Depuis quelques semaines, il y a des choses qui se passent dans ce village sous l’emprise d’un groupe de salafistes durs. Ils veulent être aux commandes de Sejnène et parlent même d’un émirat salafiste. Tous ceux qui les contrarient sont soit tabassés soit menacés.

Selon certaines sources, des habitants ont commencé à fuir le village et même à mettre en vente leurs maisons. Tout cela se passe au vu et au su des forces de sécurité qui ne bougent pas. Pire encore, le gouvernement fait, de son côté, la sourde oreille.

Z. A.