Quelques centaines d’islamistes radicaux se sont rassemblés aujourd’hui à Sousse réclamant la libération de leur émir ainsi que celle de leurs camardes en détention depuis quelques semaines. Ils menacent de mettre le feu dans la ville.
On les compte par centaines agitant tous en même temps, dans leur qamis afghan pour la plupart, leurs drapeaux noirs ou blancs et scandant des propos violents. Comme «Tounes horra et khanazir amn eddaoula aâla barra» (traduire : Tunisie libre, les porcs de la sécurité de l’Etat dehors).
Ils se sont donné rendez-vous au centre-ville de Sousse pour réclamer la libération de leurs camardes salafistes jihadistes impliqués dans les évènements du 1er février de Bir Ali Ben Khlifa, qui ont fait des victimes (5 blessés du côté de l’armée et de la Garde nationale et la mort de deux personnes armées).
Les islamistes radicaux ont demandé aussi (et surtout) la libération immédiate et sans condition de leur émir. Sinon, ils vont mettre le feu dans des restaurants, des hôtels de l’une des villes les plus touristiques du pays, et dans des établissements publics tels le poste de police et celui de la Garde nationale.
Selon nos collègues de Dimaonline, les protestataires ont changé de direction et emprunté le chemin conduisant au district de la Sécurité nationale, menaçant de kidnapper des agents de l’ordre afin de faire pression sur le gouvernement pour la libération des leurs.
Les forces de l’ordre, qui ont pris toutes les mesures pour éviter l’affrontement avec ces salafistes jihadistes, sont actuellement renforcées par de nombreux représentants de la société civile ainsi que des membres de l’Union générale tunisienne des travailleurs (Ugtt). Tous unis pour faire barrage aux apprentis terroristes.
Z. A.
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Source image jawhara FM