Les étudiants comparus vendredi devant le Conseil de discipline de la faculté de la Manouba pour agression ou non respect du règlement intérieur se moquent de la décision. Pour eux, le combat continue.
Dorénavant, celui qui ne respecte pas le règlement intérieur de la faculté sera traduit devant le conseil de discipline. Qu'elle soit en niqab, voilé(e) ou pas, qu'il soit barbu ou non, tous seront logés à la même enseigne.
Nul n’est au dessus de la loi
Vendredi, cinq étudiantes portant le niqab et un étudiant accusé d’avoir agressé des enseignants ont été traduits devant le conseil de discipline à la faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba, pour «non-respect du règlement intérieur de la faculté induisant l’interruption des cours».
Dans sa déclaration à l’agence Tap, le doyen de la faculté Habib Kazdaghli a été clair. «La tenue du conseil intervient suite aux derniers développements survenus au sein de la faculté, notamment les agressions ciblant le corps professoral commises par un groupe d’étudiants». Et d’ajouter : «Les dispositions réglementaires en vigueur ont été appliquées», après avoir précisé que «les six étudiants ont été auditionnés en présence de représentants des étudiants, du comité des enseignants et du rectorat».
Selon M. Kazdaghli, les décisions du conseil de discipline seront annoncées après que le rectorat et le ministère de tutelle en aient pris connaissance.
«Le combat continue»
Mohamed Bakhti, l’étudiant traduit devant le conseil, a pour sa part, nié avoir «agressé des professeurs, semé le trouble, ou forcé l’accès à des salles de classe pour les transformer en espaces de prière». Il estime qu’il est «du droit des étudiantes de suivre les cours en portant le niqab» et assure que le «combat continue» pour obtenir satisfaction «quelles que soient les décisions du conseil». La poignée d’islamistes radicaux qui perturbe les cours depuis le 28 novembre 2011 semble décidée à ne pas se soumettre au règlement de l’université.
Affaire à suivre...
I. B.