«Le gouvernement est légitime, et cette légitimité donnée par le peuple est une ligne rouge à ne pas franchir», dit le président de la république.


Moncef Marzouki répondait ainsi à une question sur les critiques adressées par l’opposition à la troïka au pouvoir, posée par notre confrère Elyes Gharbi, dans le cadre de l’émission ‘‘Hadith Essaâa’’, ce soir sur la première chaîne de la télévision nationale Wataniya 1.

Après avoir souhaité un «prompt rétablissement à tous les blessés, parmi les agents de police et les manifestants», touchés lors de la manifestation dans l’avenue Habib Bourguiba, lundi matin, M. Marzouki a insisté pour dire que «des parties sont derrière ces manifestations» et qui «veulent du mal au peuple et veulent carrément casser la troïka» (la coalition tripartite au gouvernement). Selon M. Marzouki, «à chaque fois où l’économie commence à se redresser, ces parties bougent pour empêcher le gouvernement de travailler». Il ne nomme pas cependant ces parties qui ourdissent un complot contre le gouvernement.

«Ce gouvernement est légitime. Personne ne peut lui dire ‘‘Dégage’’. Là, c’est une ligne rouge. Je dis bien une ligne rouge et ce n’est pas la rue qui va le faire dégager», a insisté le président de la République. Qui n’a pas eu un seul mot de réconfort pour les journalistes, dirigeants politiques, militants associatifs, hommes de culture et simples citoyens qui ont été tabassés par la police.

Qui a parlé de révolution de la dignité?

I. B.