Selon la Commission nationale d’investigation sur les dépassements et les violences (Cndiv), la garde présidentielle n’a utilisé aucune cartouche pendant la révolution. Les snipers appartiennent à d’autres corps de sécurité.
En innocentant la garde présidentielle, la Cndiv n’a pas dit clairement la partie d’où sont parties les cartouches mortelles. «Sur le toit du ministère de l’Intérieur, il y a eu des unités spéciales. Ainsi que sur le toit du bâtiment du Rcd occupé par des militaires. Et il y a eu des victimes parmi les manifestants…», constate un membre de la Cndiv, sans se hasarder à donner une identité plus précise aux tueurs.
Les membres de cette commission, composée de bénévoles, ont enquêté sur les 200 victimes, mortes par des tirs. «Selon la police technique, après analyse, toutes les cartouches appartiennent au corps de la police et à celui de l’armée», précisent-ils. Mais cela ne suffit pas pour lancer une accusation digne de ce nom.
Il y a quelques jours, un hebdomadaire arabophone a publié un article en affirmant que tous les snipers n’étaient pas tunisiens mais des mercenaires utilisés par Ben Ali avant de prendre la fuite. Notre confrère est bien mieux informé qu’il en donne l’air, à moins qu’il ne cherche à désinformer, car il n’avance aucun élément tangible à l’appui de son affirmation. Il cherche sans doute à plaire à une et ou des parties que les lecteurs imagineront sans peine.
«Ah, les médias, quand ils persistent à vouloir rester médiocre!, dira Ameur Lârayedh, Lotfi Zitoun et Mohamed Hamrouni, le trio de choc qui mène le combat contre les médias au nom d’Ennahdha, parti au pouvoir.
Z. A.