L’avocat du blogueur et cyber activiste Soufiène Chourabi va demander au Tribunal de Menzel Temime (Cap-Bon) le renvoi de l’affaire à une date ultérieure afin qu’il puisse examiner de nouveau le dossier.
Interrogé par Kapitalis, Me Anis Bezzine, avocat du blogueur qui comparaît aujourd’hui, a déclaré que les accusations premières (consommation d’alcool sur la voie publique) contre Soufiène Chourabi et son collègue le journaliste Mehdi Jelassi ne tiennent pas la route, car il n’y a pas eu de test d’alcoolémie, ce qui a poussé le juge d’instruction à changer le fusil d’épaule et à accuser M. Chourabi et son collègue «de troubles sur la voie publique. Donc, je vais demander tout à l’heure le renvoi pour mieux étudier le dossier et les éléments nouveaux de l’accusation», a-t-il dit.
Retour sur les faits
Le 5 août dernier à l’aube, le blogueur, son collègue et une amie étaient, selon M. Chourabi, en plein sommeil dans deux tentes sur les plages de Kelibia. Tout à coup, une armada de policiers les ont réveillés et conduits au poste de police locale. «Après l’interrogatoire, la police a libéré la fille et nous (Mehdi et moi) avons été gardés en attendant de nous traduire le lendemain devant le tribunal qui a retenu l’accusation et nous a laissés en état de liberté», a raconté le blogueur à Kapitalis. Et d’ajouter que cette affaire est montée de toutes pièces afin de chercher la petite bête aux journalistes et frapper les médias indépendants. «Surtout que dans l’accusation, la police s’est appuyée sur un témoignage d’une personne. Qui est cette personne, on l’ignore, mais je présume que ça vient d’Ennahdha. Surtout que sur certaines pages facebook de partisans de ce parti, on n’arrête pas de s’acharner contre les médias au point de demander l’application de la peine capitale contre ma personne», accuse-t-il.
Affaire à suivre…
Z. A.