Le groupe de presse soi-disant «indépendant» – mais qui servait avec zèle l’ex-dictateur – subit, lui aussi, le rythme des événements.


Une liasse de demandes vient d’être posée sur le bureau de madame Saïda Bejaoui Amri, la veuve du fondateur de la maison jusqu’à son mariage, il y a un an, avec Abdeljelil Messaoudi, un ancien cadre du Rcd, le parti de Ben Ali.
Que demande-t-on?
Les quelques responsables non désirés de la maison, peuvent reprendre leurs fonctions. Mais attention! Fini les articles non signés et parachutés du ministère de l’Intérieur. Fini la complicité des «patrons» avec les gens puissants pour les servir au détriment de la liberté d’expression et au profit des patrons. Dorénavant, le journaliste est libre et n’a pas à répondre aux ordres et à la pression de «monsieur ou madame». Parmi les demandes du Syndicat de la maison, un comité indépendant de rédaction pour chaque journal pour défendre les rédacteurs. Leur slogan: «Plus jamais de peur après aujourd’hui».