Parce que rien ne va dans le secteur, notamment dans le privé, et pour attirer l’attention de l’Assemblée constituante, le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjtt) a demandé à tout le corps de porter, lundi, le brassard rouge.
Dans un communiqué rendu public, vendredi, le Snjt réitère sa volonté de contribuer à la consécration d’une presse libre, plurielle et démocratique. Le syndicat demande à l’Assemblée nationale constituante et au prochain gouvernement d’inscrire, dans la nouvelle constitution, le principe de la liberté de la presse, de l’expression et de la création, sans aucune entrave.
Par la même occasion, le Snjtt informe les autorités des atteintes subies par le secteur de l’information, visant son indépendance et sa neutralité, dont notamment la tentative de certaines parties politiques et médiatiques d’imposer une nouvelle tutelle au secteur et de l’orienter à des fins politiques.
Le communiqué ajoute que certaines parties politiques et des lobbies financiers cherchent à exploiter le vide juridique et législatif que connaissent certaines entreprises de presse, à l’instar de la Radio Ezzitouna.
Le syndicat relève les atteintes aux droits matériels et moraux des journalistes, perpétrées récemment par des responsables d’entreprises de presse, enfreignant ainsi les lois régissant le secteur. Il condamne, en outre, les menaces et les agressions contre les journalistes pendant l’accomplissement de leur devoir.
De ce fait, le syndicat exprime son attachement à oeuvrer pour la préservation de la dignité des journalistes et la protection de leurs droits matériels et moraux, en tant que droit fondamental légitime. Il appelle les journalistes à manifester leur solidarité avec leurs confrères en difficulté, en portant le brassard rouge, lundi 12 décembre, dans toutes les entreprises de presse.
Cette décision est motivée, selon le syndicat, notamment par ce qui se passe au sein de Hannibal TV dont le propriétaire s’est rétracté au sujet de l’accord conclu avec le syndicat, a gelé les activités d’un certain nombre de journalistes et techniciens, résilié les contrats de travail d’autres personnes et accusé un troisième groupe d’incitation à la grève, en prévision d’une action en justice.
Source : communiqué.