Dans cet entretien, le cinéaste et metteur en scène de théâtre Moncef Dhouib parle de sa contribution à la sitcom ‘‘Tunisie 2050’’ qui meublera la grille ramadanesque de Hannibal TV, entre autres sujets…
Kapitalis: Quelle a été votre contribution à la sitcom ‘‘Tunisie 2050’’?
Moncef Douib: Dans cette série futuriste, j’ai fait le travail de scénariste conseil. J’ai révisé et réécrit le scénario, tout en reprenant le dialogue coécrit par Slim Ben Smaïl et Naoufel Ouertani. C’est une participation technique aux côtés de toute une équipe qui a travaillé près de six mois. Mon intervention a duré un peu moins.
Qu’est-ce qui distingue la saison 2 de cette série?
Elle raconte la Tunisie des années 2050, une Tunisie inscrite dans un monde totalement technologique et qui vivra au rythme de la modernité. La série pose un certain nombre de questions: le Tunisien va-t-il vraiment suivre le mouvement des changements qui interviendront d’ici là? Va-il changer lui-même? Sera-t-il capable de se débarrasser de certains de ses mauvais réflexes, de ses dépenses compulsives, des habitudes qui le tirent vers le bas?
C’est l’idée générale de cette sitcom que je considère, techniquement parlant, comme un gros morceau. Car le 3D est une technique d’avenir qui va intéresser de plus en plus les jeunes.
Dans ces 15 épisodes, il y aura 15 thèmes sociaux. Chaque épisode dure 12 minutes et portera sur tel ou tel comportement assez spécifique des Tunisiens. C’est drôle, intelligent, frais et, grâce à la technologie développée de 3D, cela nous change un peu des séries habituelles.
Les autres artistes qui ont pris part à ce travail?
Jaâfar Guesmi, Wajiha Jendoubi, Dhafer El-Abidine et deux animateurs de Mosaïque FM prêtent leur voix à des personnages sympathiques de dessin animé. Je ne peux que saluer l’entreprise qui s’est spécialisée dans ce genre de production. A la tête de l’équipe technique et artistique composée de 30 personnes, il y a le jeune Riadh Ghariani qui a débuté dans la pub et qui veut s’investir dans la fiction humoristique.
Et ‘‘Madame Kenza’’, comment va-t-elle?
Elle va très bien. Elle est à sa troisième saison et 200ème représentation. Dernière représentation en date : le 6 août à la salle le Colisée, au centre ville de Tunis. C’est un spectacle offert gracieusement à l’Union nationale des femmes tunisiennes (Unft) à l’occasion de la fête de la femme.
Wajiha Jendoubi tient bien la route?
Elle remplit son rôle comme il se doit. Le rôle de Kenza est vraiment, pour elle, une consécration. Avec elle, je vais avoir une nouvelle production. Peut-être un autre one man show ou une pièce en duo. En fait, je ne sais pas encore. Je n’ai pas encore réfléchi sur le sujet. Mais ça ne va pas trop tarder. L’idée est en train de germer.
Propos recueillis par Yüsra Mehiri