Alors que la plupart des marchés boursiers à travers le monde affichent des activités très en-deçà de leurs pics de 2007, une poignée de pays émergents ont résisté à la tendance baissière, dont la Tunisie, souligne le ‘‘Wall Street Journal’’.
«La Tunisie, petite nation africaine au sud de l’Italie, a le marché boursier le plus performant depuis 2007», écrit le ‘‘WSJ’’. Le journal ajoute: «Le Tunindex, indice né il y a 12 ans et comptant quelque 54 valeurs, s’est accru de 81% depuis 2007 et il est en hausse de 15% depuis le début de 2010.»
L’attrait des marchés émergents
Les 5 autres pays dont les bourses se sont inscrites en hausse au cours des trois dernières années sont le Sri Lanka (+53% depuis 2007 et +36% cette année), le Venezuela, la Colombie, le Chili et l’Indonésie.
«L’analyse des performances démontre à quel point les investisseurs sont intéressés par les marchés émergents et leur grande disposition à cibler les marchés frontières», ajoute le journal.
La Bourse de Tunis accumule les performances et confirme sa position centrale dans le paysage financier tunisien. En 2009, année marquée la crise financière mondiale, son indice de référence, le Tunindex, s’est inscrit en hausse grâce à une intensification sensible des échanges en termes de nombre et de volume. Les sociétés admises à la Cote de la Bourse ont pu en effet mobiliser plus de 60% de fonds qu’en 2008 et porter la contribution du marché financier à plus de 12% dans la formation brute de capital fixe privé, contre 8% en 2008.
Avec un gain record de 48%, l’indice Tunindex a marqué sa septième année de progression continue, plaçant la Bourse de Tunis en tête des places arabes pour la deuxième année consécutive.
Une insuffisance est en passe d’être levée
Malgré ces performances louables, et louées par les experts, il n’en reste pas moins vrai cependant que la capitalisation boursière, en progression de 46% en 2009, demeure insuffisante au regard d’indicateurs communément admis pour évaluer l’importance du marché financier, et ne représente que près de 23% du Pib, admet le président du Conseil d’administration dans l’introduction du rapport annuel 2009 de la Bourse de Tunis. Mais il s’empresse d’ajouter: «Cette insuffisance est en passe d’être levée, et le sera sans doute, grâce au programme présidentiel qui a pour objectif de développer le marché financier et de promouvoir la place de Tunis au rang de place financière régionale. Les premières mesures n’ont pas tardé avec un programme quinquennal de privatisation qui devrait à terme introduire une trentaine d’entreprises publiques en Bourse.»
Imed B.