Sur les 1.300 km de linéaire de côte que compte la Tunisie, un premier diagnostic réalisé par les pouvoirs publics a identifié 100 km nécessitant une intervention urgente de protection et de réhabilitation.


Le gouvernement tunisien, ayant pris conscience de l’importance et de la fragilité de l’espace littoral, ainsi que de l’impact de l’érosion marine sur la valeur économique et environnementale, a lancé une étude générale pour la protection du littoral contre l’érosion marine.

Six zones prioritaires
Le programme de l’étude se décline en trois phases: l’actualisation des données naturelles agissant sur le comportement de la ligne de côte, l’affinage des solutions techniques retenues pour la protection contre l’érosion marine et la réhabilitation des zones prioritaires concernées par cette menace.  
Les 100 km de côtes dégradés déjà diagnostiqués et qui nécessitent une intervention urgente ont fait l’objet d’un appel d’offres international avec concours d’idées afin de trouver des solutions nouvelles et respectueuses de l’environnement. Il s’agit de la réhabilitation d’une première tranche relative à six zones prioritaires couvrant 40 km de linéaire de côte.


Brises-vagues pour réduire la puissance de la houle

Plusieurs études ont déjà été achevées, telles celles relatives au golfe de Tunis, à la partie nord-est de l’île de Djerba, à la plage de Rafraf, et à une partie de Sousse Nord. D’autres études son en cours (les îles Kerkennah) et d’autres encore en instance. Elles concernent notamment Sousse Nord, pour un coût estimé à 460.000 dinars tunisiens (DT), Djerba-Aghir (300.000 DT), et Kelibia Mammounia (300.000 DT).

Rechargement artificiel des plages
Les résultats des premières études ont conduit à développer des hypothèses et à déterminer les solutions les plus appropriées pour la réhabilitation des plages concernées. Ces solutions consistent, dans la plupart des cas, au rechargement artificiel des plages ainsi que l’installation de barrières sous-marines dans d’autres.
Plusieurs projets sont déjà programmés et en attente du déblocage des financements pour le démarrage des travaux. Ils concernent les zones s’étendant de Carthage à La Goulette (pour un coût de 22,5 millions DT), de Carthage à Gammarth (22,5 millions DT), 2 km au sud de Port El Kantaoui (3 millions DT), Bounouma aux îles Kerkennah (10 millions DT), et le golfe de Khenis à Monastir (10 millions DT).

R. K.

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