3.500 touristes chinois ont visité la Tunisie en 2009. Ce chiffre, encore très bas, ne peut qu’augmenter. Et si, demain, nos hôtels, nos plages et nos vestiges archéologiques devenaient une destination privilégiée pour les touristes chinois?


Ce n’est pas là un rêve éveillé, mais une hypothèse, futuriste certes, mais raisonnable. Et pour cause: la hausse constante du niveau de vie des Chinois, les nouvelles facilités de voyages accordées par les autorités de ce pays à leurs citoyens et le développement d’une offre tunisienne adaptée à cette clientèle particulière… Tout cela pourrait impulser le mouvement de voyageurs chinois dans notre pays, considéré, à juste titre, comme une étape sur le chemin de l’Europe.

Raccourcir les distances
La récente visite d’une délégation chinoise conduite par M. Wang Zhifa, vice-ministre du tourisme, s’inscrit dans cette volonté de Tunis et de Pékin de développer les flux humains entre les deux pays.
La délégation chinoise a eu une séance de travail, le 21 octobre, avec plusieurs responsables et professionnels tunisiens consacrée à l’étude de la coopération bilatérale dans ce secteur.


La Tunisie a été retenue comme une destination touristique par les autorités chinoises.

M. Hassen Ghenia chef de cabinet du ministre du Tourisme a, à cette occasion, mis en relief la qualité exemplaire des relations tuniso-chinoises, évoquant la volonté des dirigeants des deux pays de les hisser au plu haut niveau. Il a, en outre, précisé que ces relations militent pour le renforcement des flux touristiques dans les deux sens d’autant que la Tunisie a été retenue comme une destination touristique par les autorités chinoises.
Pour sa part, le vice-ministre chinois du Tourisme, a précisé que le gouvernement chinois soutiendra toute action qui tend à faire connaître davantage les richesses de la Tunisie auprès du plus grand nombre de touristes chinois. Selon une étude menée par l’administration du tourisme de ce pays, le pourtour Méditerranéen sera, dans un proche avenir, la zone de prédilection des touristes chinois, a souligné aussi le responsable chinois. «La Tunisie sera une destination de choix pour les Chinois», a-t-il affirmé, indiquant que sa visite en Tunisie lui a permis de découvrir un pays accueillant et fort d’une infrastructure moderne et de produits touristiques qui répondent aux attentes des touristes chinois.
La balle est maintenant dans le camp des professionnels des deux pays, hôteliers, transporteurs et voyagistes, les seuls capables de raccourcir les distances entre les deux pays et d’inventer des circuits, des offres et des produits à même d’intéresser les Chinois et de susciter chez eux le désir de passer leurs vacances dans notre pays.

Sur les pas d’Ibn Battouta
«Cherchez la science même en Chine», dit un vieil adage arabe. Au XIVe siècle, le voyageur maghrébin Ibn Battouta a poussé la curiosité jusqu’à partir vers le Quanzhou dans Chine de la dynastie Yuan et jusqu’en Extrême-Orient. A l’époque, il n’y avait pas d’avion et les voyages duraient des mois et parfois même des années. Autant dire que l’argument de la distance, qu’évoquent aujourd’hui certains pour souligner la difficulté de rapprocher la Chine et la Tunisie, est on ne peut plus oiseux.

I. B.